Commentaire
La question de la santé occupe une place très importante. C’est pourquoi le Ministère burkinabè de la santé, a mis sur pied l’Agence Nationale de Régulation Pharmaceutique(ANRP), qui a pour rôle de garantir la sécurité des patients, en s’assurant de la traçabilité et de la qualité de tous les médicaments qui entrent sur le territoire national. C’est la raison pour laquelle, cette structure a organisé le mardi 15 janvier 2019, une visite inopinée dans les locaux d’une entreprise de commercialisation de produits pharmaceutiques à Ouagadougou.
En effet, cette opération conduite par le Dr Casimir Sawadogo , pharmacien en charge de l’inspection pharmaceutique, a permis de constater que cette société est un établissement de vente de produits pharmaceutiques en gros, qui fonctionnait de façon irrégulière car, elle n’a pas l’autorisation d’ouverture et d’exploitation. Dans les normes, la création et l’exploitation d’un établissement pharmaceutique, sont subordonnées à la vérification de sa conformité aux bonnes pratiques pharmaceutiques et cela, suite à une inspection avant ouverture. Cette visite a, de ce fait, permis de mettre sous scellés ,deux entrepôts avec un grand nombre de produits de produits importés, composés de gants, de seringues, d’intranules, de sodium, de glucose,… Le volume de ces produits est estimé à plus de 06 containers de 20 pieds, soit plus de 40 tonnes de produits saisis. L’infraction étant alors constatée, l’ANRP prendra immédiatement une décision de police sanitaire pour la suspension de l’autorisation de création de cette structure, en attendant les conclusions de la procédure judiciaire.
Il faut également noter, que ce genre d’initiatives prises par l’Etat burkinabè, est à encourager. Cela permet d’une part, aux entreprises non-conformes, de se mettre en règle pour les normes établies afin d’être à l’abri de toute sanction pénale, et d’autre part, de susciter chez les populations une certaine confiance en ce qui concerne la qualité des produits pharmaceutiques. La santé étant un domaine sensible, l’Etat doit rester de façon permanente en veille sur tout ce qui se rapporte à ce secteur, afin d’éviter d’éventuelles complications liées à des produits périmés et nocifs.
N Inès Laurencia OUEDRAOGO
Laborpresse.net 22 janvier 2019