Billet
En 2017,le taux de 0% de l’école primaire publique de Mahon B dans la province du Kénédougou(chef lieu Orodara),avait suscité un tollé d’indignation qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux avec un ton sarcastique.Cette levée de boucliers a entraîné un sursaut d’orgueil ,qui a permis au ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, de monter sur ses grands chevaux pour une valse du personnel enseignant et directorial de cette école.Ainsi,les multiples efforts de redressement ,pardon, ce vocable renvoi au comité militaire de redressement du régime du président Saye Zerbo. Néanmoins,un redressement militaire qui a contribué à traquer des fonctionnaires absentéistes et fainéants dans des débits de boisson aux heures ouvrables de travail dans l’administration publique.Une expérience qui mérite d’être rééditée, pour morigéner ces fonctionnaires, qui disent que la Fonction publique n’est le champ à papa pour personne,un no man’s land où tout serait permis.A force de travail,l’école Mahon B a lavé l’affront, dans une sorte de vendetta Corse, en passant du statut de zéro à héros, avec un taux honorable de 86% au C.E.P 2018.Il convient de savoir, que c’est parce que la cas de Mahon B a été extrêmement médiatisé , que l’impression en était donnée qu’il s’agirait de la seule école au Burkina à briller par un score de 0%.Or,il existe annuellement des écoles qui ne franchissent pas ce gap de la nullité.En 2018,c’est une centaine d’écoles qui sont sorties bredouilles de la chasse au C.E.P sur l’ensemble du territoire burkinabè.Il serait superfétatoire ,de conclure que ces écoles buissonnières méritent des mesures de redressement adéquat.Heureusement que ce ne sont pas tous les élèves de CM2 qui portent des bonnets d’âne.En effet, 972 écoles ont eu au C.E.P 2018, un taux de réussite de 100% contre 1 253 écoles en 2017.
Jean KY
Laborpresse.net 04 Août 2018