Le bureau Afrique de la Banque mondiale a tenu le lundi 24 juillet 2017 à Ouagadougou, un atelier sous-régional sur « l’évaluation des politiques et institutions en Afrique ». La cérémonie d’ouverture dudit atelier a été présidée par la ministre de l’Economie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, qui représentait à cet effet le Premier ministre Paul Kaba THIEBA.
Des pays évalués, 38 au total, il ressort que les économies de ces trois dernières années sont marquées par une baisse des cours des principaux produits d’exportations.
En effet, l’étude réalisée par la Banque mondiale permet de mesurer les progrès accomplis par l’ensemble des pays et de déterminer l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux économies éligibles à une aide de l’Association internationale de développement (IDA). Et le rapport 2016 fait ressortir une baisse de la qualité des politiques et des institutions en Afrique subsaharienne marquée par une conjoncture économique mondiale difficile et des difficultés propres à chaque pays. Ainsi la note moyenne pour les 38 pays africains évalués en 2016 a légèrement baissé à 3,1. Cette baisse de la qualité de la gestion économique se constate par un recul de la performance dans trois domaines dont la politique monétaire et de change, la politique budgétaire et celle d’endettement. Par exemple, le Burkina Faso, qui avait prévu une croissance économique de 7% en 2016 a enregistré un taux de 5,4%.
C’est pourquoi pour relever le défi, notre pays s’est doté du Plan national de développement économique et social (PNDES), référentiel de politique économique qui prend en compte les 16 critères de développement prônés par l’évaluation des politiques et des institutions nationales (EPIN).
L’étude a permis à notre pays d’évaluer les domaines de notation et d’entamer des réflexions pour un plan d’action dont la mise en œuvre contribuera à améliorer la note EPIN à l’avenir. Car pour Albert ZEUFACK, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale, « les pays concernés par ces études devront mettre en œuvre des reformes de la gouvernance et du secteur public afin de moderniser les systèmes de gestion financière, d’accroître la transparence, de réduire la corruption, de renforcer l’Etat de droit et d’améliorer les services publiques ».
L’évaluation des politiques et des institutions nationales est un exercice annuel qui permet à la Banque mondiale de mesurer les progrès accomplis par les pays d’Afrique subsaharienne.
Le Service d’information du Gouvernement
28 Juillet 2017