Une réunion de la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique se tient le mercredi 22 mars 2017 à Washington. Soixante-huit pays seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères. Une première à ce niveau depuis 2014. Ce sera l’occasion de faire le point sur les combats en Syrie et en Irak, mais aussi sur la position de la nouvelle administration américaine.
A Mossoul, en Irak, les forces gouvernementales appuyées par la coalition internationale avancent. Mais l’organisation Etat islamique résiste. Les combats pourraient durer encore plusieurs mois avant que la deuxième ville du pays ne soit libérée.
En Syrie, la coalition est engagée aux côtés des FDS, des combattants essentiellement kurdes. Ils tentent de reprendre Raqqa, la capitale autoproclamée de l’Etat islamique. Mais la situation dans la région est complexe, car deux autres groupes veulent reconquérir Raqqa : le régime syrien, aidé par la Russie, et des rebelles arabes appuyés par la Turquie.
Dans ce contexte, la grande interrogation est le degré d’implication des Etats-Unis dans la lutte contre l’organisation Etat islamique. Ce sont eux qui mènent la coalition internationale et la nouvelle administration de Donald Trump n’a pas encore clairement défini sa politique.
Les déclarations de Donald Trump sont la seule indication : la promesse « d’éradiquer l’ennemi ». C’est notamment pour cette raison que la Maison Blanche propose d’augmenter le budget de la défense de 10%, au détriment de la diplomatie qui perdrait 30% de ses financements.
Les dossiers de l’accueil des réfugiés, et les restrictions de visas souhaitées par le président américain ne sont pas inscrits au programme officiel. Ni la toute nouvelle règle qui oblige les voyageurs en provenance de huit pays arabes, des alliés des Etats-Unis, à laisser leurs ordinateurs en soute. Les discussions en coulisse seront certainement intéressantes.
La réunion de Washington sera donc pour les partenaires des Etats-Unis une occasion de faire le point. Elle interviendra aussi à la veille de nouvelles négociations à Genève entre le pouvoir syrien et l’opposition.
Source:rfi.fr
22 mars 2017