Après l’appel à l’administration Obama d’une cinquantaine de diplomates américains à changer de stratégie en Syrie, il est quasiment certain que la Maison Blanche répondra par une fin de non recevoir.
Le secrétaire d’Etat John Kerry, à qui la note – en principe confidentielle – était destinée, a dit qu’il l’examinerait à son retour d’Europe, mais la soumettra-t-il à Barack Obama ? Sans doute pas, car il sait fort bien que le président n’a aucune intention de s’engager militairement en Syrie.
La priorité d’Obama est de détruire le groupe Etat islamique, pas le régime syrien. Une porte-parole de la Maison Blanche a dit que le président était ouvert à « une solide discussion » sur la Syrie, mais a souligné que le Conseil national de sécurité avait déjà étudié de très près un certain nombre d’options. Aucune toutefois ne devrait inclure « les frappes militaires ciblées » contre le gouvernement syrien réclamées par les diplomates dissidents.
De plus, Obama ne veut pas prendre le risque d’un affrontement militaire avec les Russes qui soutiennent Assad et avec qui il essaie de trouver une solution politique à la guerre civile. Les diplomates rebelles ont pu vouloir adresser un message au successeur d’Obama : si c’est Hillary Clinton, elle mènera certainement une politique étrangère plus musclée que celle de l’actuel président. Trump, c’est moins certain, car il semble plus enclin à l’isolationnisme.
Source: rfi.fr