Il va désormais falloir montrer patte blanche pour entrer aux États-Unis. Le département d’État américain vient en effet de renforcer sa procédure, exigeant désormais que les candidats à un visa migrant ou non immigrant fournissent notamment leurs noms d’utilisateurs sur les réseaux sociaux ou leurs numéros de téléphone. Objectif : renforcer la sécurité du pays, en identifiant des personnes potentiellement dangereuses.
Il a fallu plus d’un an pour que la procédure entre en vigueur, mais ça y est, les États-Unis renforcent leurs contrôles avant de délivrer des visas, et il faudra désormais fournir des données personnelles très précises et courants sur les cinq années précédentes : identifiants sur les différents réseaux sociaux, adresses électroniques, numéros de téléphone.
Jusqu’à présent, ces informations pouvaient être fournies volontairement. Mais elles n’étaient expressément exigées que pour des études approfondies, par exemple quand un demandeur de visa s’était rendu auparavant dans des zones jugées sensibles.
Cela ne concernait donc que 65 000 personnes par an, alors que ce sont maintenant 15 millions de dossiers qui vont être scrutés, notamment pour tous les candidats à des visas étudiant ou d’affaires, ainsi que pour les touristes ne provenant pas de la quarantaine de pays riches qui disposent du programme d’exemption ESTA.
Les organisations de défense des droits civiques ont déjà dénoncé ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la vie privée, et on se demande désormais combien de temps va prendre la procédure de vérification.
Un conseil en tout cas : essayer de frauder les autorités américaines en ne fournissant pas toutes les informations requises pourrait être lourd de conséquences.
Source:rfi.fr
03 Juin 2019