Confidentiel
La pratique nocive de déversement de déchets chimiques toxiques en Afrique en provenance de certains pays occidentaux, persiste. Un réseau a été démantelé en janvier 2023 en Espagne.
Le Ministère espagnol des Finances, dans un communiqué le 3 janvier 2023, a révélé les faits. Il ressort, que les douanes et la garde civile espagnoles ont démantelé une organisation criminelle qui pendant les deux dernières années, avait convoyé depuis l’île espagnole de la Grande Canarie vers l’Afrique plus de 5.000 tonnes de déchets dangereux provenant d’appareils électroniques. Le réseau aurait ainsi tiré de ce trafic criminel , un profit économique de plus d’un million d’euros selon le gouvernement espagnol. Les déchets étaient acheminés par bateaux, essentiellement en Mauritanie, au Nigeria, au Ghana et au Sénégal.
Les autorités espagnoles ont mis aux arrêts 43 personnes « pour des délits présumés contre l’environnement, faux et usage de faux, et appartenance à une organisation criminelle« .
Sous le régime du président Gbagbo, la Côte d’Ivoire avait découvert sur ses côtes des déchets toxiques déversés par un bateau étranger. La forme actuelle de déchets électroniques expose plusieurs pays africains avec ces objets importés sous l’appellation d’aurevoir la France ou les USA. En effet, il est précisé, que ces déchets étaient ensuite présentés comme des articles d’occasion pour être envoyés à ces pays africains.
Or ces objets, qui contiennent du mercure, du plomb, du cadmium, de l’arsenic et du phosphore, doivent être remis à des entreprises autorisées pour leur décontamination. Ce ne fut pas fait dans le cas de figure.
Les pays africains qui reçoivent ces produits électroniques d’importation, devraient mettre en place des dispositifs sanitaires pour leur contrôle afin d’éviter des risques de contamination à grande échelle.
Dimanche 8 Janvier 2023 Laborpresse.net