PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET
CONCITOYENS
Hier 15 janvier 2016, pour la première fois de son histoire, notre pays a été victime d’une série d’attaques terroristes barbares, ignobles, d’une ampleur sans précédent, et d’une lâcheté inouïe.
D’abord, dans l’après-midi, dans le secteur d’Ina Bao, dans la province de l’Oudalan, un convoi officiel de la Gendarmerie nationale a été attaqué, faisant deux morts et deux blessés dont un dans un état critique.
Ensuite, dans la soirée, à Ouagadougou, à l’Hôtel Splendid, à l’hôtel Yibi et au café Capuccino, une attaque armée suivie d’une prise d’otages a occasionné, selon un bilan provisoire :
• 28 morts ;
• une cinquantaine de blessés civils ;
• 4 blessés parmi les forces de défense et de sécurité dont 1 militaire français, deux policiers et 1 militaire burkinabè ;
• 3 terroristes tués pour le moment, le ratissage étant toujours en cours ;
• 156 otages libérés.
Enfin, toujours dans la nuit du 15 au 16 janvier, le Docteur Kenneth Arthur Elliot et son épouse Joceline, de nationalité australienne, installés à Djibo depuis 1972 et responsables de la clinique Elliot dans cette localité ont été enlevés. Une alerte générale a été donnée aux forces de défense et de sécurité dans la zone pour les retrouver et capturer les auteurs de cet enlèvement.
Au nom du Peuple burkinabè, du Gouvernement et à mon nom personnel, j’adresse mes condoléances aux familles éplorées victimes de ces actes terroristes. Tous mes vœux de prompt rétablissement accompagnent les personnes blessées.
Je tiens à saluer le professionnalisme et la solidarité entre les forces de défense et de sécurité burkinabè et les forces spéciales françaises et américaines qui ont permis de lancer et de conduire avec succès l’offensive contre ces terroristes.
PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET
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Ces actes criminels, d’une rare barbarie, perpétrés contre d’innocentes personnes et que l’organisation criminelle Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) vient de revendiquer visent à déstabiliser notre pays et ses institutions républicaines et à saper les efforts de construction d’une nation démocratique, paisible et prospère.
Or, c’est pour reconquérir, préserver et consolider ces valeurs de démocratie, d’Etat de droit, de justice, de liberté et de progrès que notre peuple insurgé s’est battu, depuis les 30 et 31 octobre 2014 et lors du coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015, jusqu’au succès des élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015, marquant le retour à une vie constitutionnelle normale au Burkina Faso.
Aujourd’hui encore, face à ces terroristes et à leurs actes ignobles, nous devons nous mobiliser pour apporter la riposte appropriée afin de les mettre hors d’état de nuire.
Ma conviction est établie que dans l’unité et la cohésion nationale, nous sortirons victorieux de cette guerre qu’ils imposent à notre Peuple ainsi qu’à tous les autres peuples du monde, épris de paix et de liberté.
D’ores et déjà, le Gouvernement a reçu les instructions pour prendre les mesures qu’exigent les circonstances, en vue de renforcer la sécurité de nos Institutions, de nos lieux sensibles et publics ainsi que celle de nos frontières et des entrées de nos grandes villes.
Nous devons les mettre en œuvre dans la rigueur et la discipline parce que désormais la lutte anti-terroriste fait partie de notre quotidien.
PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET
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Lors de mon discours d’investiture le 29 décembre dernier, je rappelais notamment qu’« Au moment où j’accède à la plus haute charge de l’Etat, la situation sécuritaire dans le monde en général et dans la sous-région ouest africaine en particulier est préoccupante en raison de l’ampleur des menaces et actions terroristes.
C’est pourquoi nous devons mutualiser nos moyens de défense, nos informations, entre nos pays et de concert avec tous les autres pays qui luttent contre le terrorisme dans le monde pour présenter un front uni contre ces fléaux qui menacent l’existence même de nos Etats ».
Devant ce lourd bilan humain que ces forces du mal ont infligé à notre peuple et à ses amis d’autres pays en visite au Burkina Faso, la nation burkinabè reste sous le choc.
Aussi, ai-je décidé, qu’à compter du dimanche 17 janvier 2016, un deuil national de 3 jours sera observé sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les représentations diplomatiques et consulaires du Burkina Faso à l’étranger.
PEUPLE DU BURKINA FASO
CONCITOYENNES ET CONCITOYENS
En ces moments difficiles pour la nation, je vous invite à rester déterminés parce que notre engagement commun pour un Burkina démocratique et prospère est plus fort que jamais.
Aussi, voudrais-je inviter les populations à la vigilance et à la franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour dénoncer toute personne ou toute situation suspecte dans les meilleurs délais.
Uni et déterminé contre le terrorisme et toutes les forces du mal dirigés contre notre pays, le Peuple burkinabè restera toujours victorieux.
VIVE LE PEUPLE BURKINABE !
VIVE LA SOLIDARITE NATIONALE ET INTERNATIONALE !
QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO !
JE VOUS REMERCIE