Brève
Le phénomène de l’avortement prend de l’ampleur au Burkina Faso. Le hic, c’est que les filles et femmes instruites qui sont censées avoir un niveau acceptable de scolarisation pour mieux adopter une méthode contraceptive, sont malheureusement le grand public cible des avortements. Les statistiques publiées par l’Institut Supérieur des Sciences de la Population(I.S.S.P) de l’Université de Ouagadougou, en partenariat avec Guttmacher Institute, témoignent de la courbe évolutive de ce fléau social. Ainsi, il ressort que sur,105.000 cas d’avortements ont été recensés au Burkina, il y a 25 femmes enceintes pour 1000 (15-49 ans). En zone urbaine, la situation est plus inquiétante avec 44 pour 1000, contre 22 pour 1000 en milieu rural. 72% des femmes ayant avorté ont eu recours à un praticien traditionnel ou l’ont fait elles-mêmes. 43% des femmes ayant eu recours à cette pratique à risque ont eu des complications…
N.Inès Laurencia Ouédraogo
Laborpresse.net 10 avril 2020