Commentaire
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF), a démantelé un réseau de faussaires en matière de dédouanement et d’immatriculation de véhicules au Burkina Faso. Plus de 1.000 véhicules en situation d’irrégularité ont été identifiés. L’information a été rendue publique le 30 avril 2024 par la CNLP.
La pratique des faussaires, rapporte la Direction de la communication du ministère des finances, consiste après importation auprès des services douaniers, à modifier des déclarations de sel, d’engrais, d’huile alimentaire, d’herbicides et de marchandises diverses sur la base de manipulations infographiques.
Cette manipulation informatique frauduleuse vise à faire correspondre les caractéristiques des véhicules en leur possession sur les déclarations falsifiées. Le document frauduleux ainsi obtenu est considéré comme une opération régulière de dédouanement qui permet de s’octroyer une immatriculation légale, délivrée par le ministère des Transports.
Il ressort que le préjudice financier est énorme même si un chiffre n’est pas communiqué. La CNLF affirme sa détermination a faire faire réparer le tort par la régularisation des frais de dédouanement et d’immatriculation assortis d’amendes au profit du trésor public. Sur le millier de véhicules incriminés, une partie a déjà été saisie.
Le Coordonnateur de la CNLF Yves KAFANDO a invité les populations à plus de prudence dans les opérations d’importation de véhicules et de tout autre bien en ayant le réflexe de réclamer les documents de dédouanement à l’importateur ou au déclarant en douane.
Puisqu’il s’agit d’un réseau de faussaires, il importe que les sanctions ne se limitent pas seulement aux propriétaires des véhicules frauduleux. Les services et agents impliqués dans la manipulation infographique des documents, devront être vigoureusement sanctionnés au plan pénal et pécuniaire. Il faut neutraliser leur base de fraude et que les opérations se poursuivent pour la lutte contre la fraude.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Jeudi 02 Mai 2024