En Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir vient de compléter ses instances après des mois d’attente. Au congrès de janvier 2019, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) se présentait comme une machine de guerre que rien n’arrêterait dans sa bataille pour la conservation du pouvoir en 2020. Pour enclencher cette machine, le président Alassane Ouattara avait promis des instances dans les trois mois. Six mois plus tard, les voilà au complet.
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly prend donc la tête du directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Beaucoup le voient en dauphin possible sinon probable du président Alassane Ouattara pour la présidentielle de 2020. Avec 15 autres cadres, il va être chargé de mettre en œuvre les orientations du Conseil politique.
À ses côtés des collègues du gouvernement, comme Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Hamed Bakayoko ou Marcel Amon Tanoh. Des très proches du chef de l’État également comme Patrick Achi, Cissé Bacongo ou Adama Bictogo.
Chose notable dans un pays où les leaders des trois principaux partis politiques ont entre 74 et 85 ans, les cadres nommés au directoire sont tous nés dans les années 1950 et 1960. Les figures historiques du RDR comme Henriette Dagri Diabaté, ou ex-PDCI comme Daniel Kablan Duncan, bien que figurant au conseil politique, n’en sont pas.
Gouvernement bis ou équipe de campagne ?
Coup de jeune aussi avec la direction exécutive. L’organe chargé de l’animation du parti est confié à Adama Bictogo. Il est assisté d’une trentaine d’adjoints, quinquagénaires, et réparti par thèmes. L’ancien ministre Mamadou Sanogo est en charge des élections. L’actuel porte-parole adjoint du gouvernement et ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré, 43 ans, est chargé de la communication.
Gouvernement bis ou équipe de campagne, ces instances auront la charge de propulser vers 2020 le mammouth RHDP, avec son conseil national pléthorique de 7 900 membres, et son bureau politique de plus de 3 000 personnes.
Source:rfi.fr
30 Juillet 2019