Brève
Le gouvernement ivoirien a passé un accord avec la société italienne ENI pour l’exploitation de son nouveau gisement pétrolier et gazié.Les premiers barils sont escomptés en 2023.
Les estimations de ce gisement sont comprises entre 1,5 milliard et 2 milliards de barils de brut et 1 800 et 2 400 milliards de pieds cubes de gaz naturel associé. De nos jours, la Côte d’Ivoire produit moins de 30 000 barils de pétrole par jour. Le géant italien prévoit de forer deux autres puits sur ce champ et de construire un pipeline pour le gaz. Du gaz qui approvisionnera en partie des centrales électriques ivoiriennes. Lors de la phase d’exploration, ENI détenait 90% du bloc, les 10% restant étant aux mains de la Petroci, la holding d’État ivoirienne.Il se pose la sempiternelle équation de la gestion des ressources pétrolières et minières en Afrique.Les compagnies occidentales qui s’investissent dans l’exploitation de ces ressources naturelles, détiennent la part du lion des devises contre la portion congrue pour les pays africains, qui ne disposent pas de moyens techniques et financiers adéquats pour assurer la production des gisements pétroliers.Généralement, ce sont les dirigeants africains en collusion avec les compagnies étrangères, qui profitent plus des contrats miniers et pétroliers, au détriment du trésor national et des populations.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Mardi 14 décembre 2021