La victoire surprise du républicain Donald Trump provoque une onde de choc dans le monde entier et notamment en Corée du Sud, un allié militaire crucial de Washington. 28 500 soldats américains sont déployés sur le territoire sud-coréen et ces troupes sont vues par Séoul comme un rempart crucial face à son turbulent voisin et ennemi nord-coréen. Or, pendant la campagne électorale, Donald Trump a montré à plusieurs reprises sa volonté de se désengager de la péninsule coréenne et même de laisser la Corée du Sud s’équiper à son tour de l’arme nucléaire.
Donald Trump essaie de rassurer son allié sud-coréen. « Les Etats-Unis maintiendront des mesures fortes et solides pour défendre la Corée du Sud » aurait déclaré, selon l’agence de presse Yonhap, le président élu à son homologue sud-coréenne, lors d’un entretien téléphonique de 10 minutes.
Ce jour, les titres de la presse locale illustraient pourtant le malaise qui règne à Séoul : « Panique », « peur », « choc » peut-on lire sur les Unes. Avec 28 500 soldats sur son territoire, la Corée du Sud s’inquiète : pendant sa campagne, le candidat Trump s’est dit déterminé à retirer ces troupes si Séoul ne payait pas davantage pour leur présence.
Il a aussi remis en cause la protection du parapluie nucléaire américain dans la région, affirmant n’avoir aucun problème à laisser la Corée du Sud et le Japon s’équiper de la bombe atomique. Trump s’est aussi dit prêt à discuter avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un « autour d’un hamburger », mais sa future politique à l’égard de Pyongyang reste une immense inconnue.
Dès l’annonce du résultat de l’élection, la présidence sud-coréenne a convoqué en urgence une réunion de son conseil national de sécurité et elle a promis d’établir au plus vite des liens avec l’équipe Trump.
Source:rfi.fr
14 novembre 2016