Commentaire
L’activité économique en 2017 enregistrerait une accélération de sa croissance. C’est l’un des principaux constats à retenir à l’issue des échanges qui ont eu lieu entre la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) et des structures de l’administration publique burkinabè en marge de la visite effectuée par le Directeur général adjoint du FMI du 10 au 13 septembre 2017 dans notre pays. Il est venu s’entretenir avec les plus hautes autorités sur la situation économique et les défis auxquels le Burkina Faso fait face.
En effet, le Directeur général adjoint du FMI a rencontré SEM le Président du Faso, SEM le Premier Ministre, SEM le Président de l’Assemblée Nationale et Madame le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement avant d’échanger avec les acteurs du secteur privé sur la situation économique du pays.
Lors des audiences avec les autorités, tout comme des échanges avec les acteurs du secteur privé, il a été exprimé des souhaits et des préoccupations se rapportant pour l’essentiel à l’accroissement du niveau d’accès de notre pays aux ressources du FMI , la nécessité de disposer d’un espace budgétaire suffisant à travers une flexibilité sur le niveau du déficit budgétaire, le rehaussement du niveau des prêts non concessionnels, la prise en compte par le FMI des défis sécuritaires dans ses analyses, la mise en œuvre des conclusions du caucus africain 2017.
Les acteurs du secteur privé ont souhaité, au regard du rang de notre pays dans le classement doing business, des réformes plus audacieuses notamment sur le transfert de propriété, la protection des actionnaires, le commerce transfrontalier et la rationalisation des licences d’affaires. Ils ont par ailleurs sollicité une attention particulière du FMI sur entre autres, le coût et la qualité des facteurs de production, l’électricité, les infrastructures, les télécommunications et les ressources humaines.
Ces préoccupations ont été notées par le Directeur général adjoint du FMI qui a promis que son Institution en tiendra compte dans ses décisions. Il a également indiqué avoir compris la nécessité et l’urgence pour le gouvernement de créer de l’espace budgétaire afin de faire face aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté.
En marge de cette visite, la chef de mission du FMI pour le Burkina Faso a eu une série d’échanges avec les structures de l’administration dont les principales conclusions révèlent que le taux de croissance en 2017 s’établirait à 6,9% contre un taux de 5,9% en 2016. C’est le signe que le Burkina est entrain de renouer doucement mais surement avec la croissance économique malgré les difficultés qui pèsent sur l’environnement économique national et international.
Ce résultat a été rendu possible grâce à la bonne tenue des finances publiques et aux réformes mises en œuvre, à divers niveaux des services chargés de la gestion et de la mobilisation des ressources.
Une performance qui appelle de nouveaux défis à relever pour l’année 2018 et à ce titre, le Burkina entend poursuivre et accentuer ses efforts dans le domaine des reformes et de la lutte contre l’insécurité.
Le Service communication de la DGCoop