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Commentaire
Décidément, les travaux de construction de l’aéroport international de Donsin devant servir du nouvel aéroport de Ouagadougou, évoluent à pas de caméléon. La date butoir accordée pour l’achèvement du lot A1 est fixée au 31 décembre 2024.
Le constat fait au mois d’avril 2024 fait ressortir que le taux d’évolution des travaux de construction du lot A1 est de 36%. L’entreprise chinoise SINOHYDRO International a jusqu’à fin décembre 2024, pour livrer les infrastructures qu’elle doit construire. A moins de 8 mois du délai accordé, le ministre en charge des transports a reçu le chef de la mission de contrôle du Lot A1. Avec lui, le Ministre SOMDA a été ferme, rapporte la Direction de la communication du ministère des transports. Les infrastructures doivent être livrées dans les délais. La mission de contrôle propose des pistes de solution pour rattraper le retard de l’entreprise :
– passer toutes les commandes de matériel avant fin juin,
-renforcer les équipes,
-revoir les heures de travail à la hausse ;
– obtenir la signature d’un troisième avenant.
Pour le Ministre en charge des Transports, l’émission d’un autre avenant n’est pas à l’ordre du jour. Il a instruit la mission de contrôle de lui fournir, de concert avec l’entreprise un planning d’exécution des travaux sur les 7 prochains mois.
Le gouvernement de transition met au pas de course l’entreprise en charge de la construction du lot A1 afin de résorber le retard constaté dans l’évolution du chantier.
Il n’est pas superfétatoire de rappeler que les travaux d’édification du nouvel aéroport international de Ouagadougou ont été émaillés de soubresauts. Les actions de rigueur ont été introduites par le pouvoir de la transition qui a résilié la convention de gestion de l’aéroport initialement octroyée à une firme occidentale au mépris des intérêts du peuple et des aéroports du Burkina Faso. Une mauvaise qualité des travaux a été constatée en 2023 avec la chute d’une dalle de l’aéroport. Il apparaît
curieux de constater que depuis une décennie, les travaux de rénovation et de construction d’aéroports de Ouagadougou se heurtent à la sempiternelle problématique d’avenant au marché. Le gouvernement de transition ne veut plus entendre parler d’avenant encore. Les coûts des travaux sont-ils sous-évalués par les entreprises ou cela dénote-t-il de leurs incompétences pour en venir chaque fois à des avenants souvent exorbitants ?
Il est véritablement temps de sortir de ce cercle vicieux pour bâtir un aéroport international de qualité selon les normes requises.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Samedi 27 avril 2024
