Confidentiel
Les évaluations exactes des victimes mortuaires des massacres communautaires du village de Yirgou en début janvier 2019 au Burkina Faso, tardent à se préciser. Chacun y est allé de ses estimations, que ce soit des Organisations de la Société Civile (O.S.C), des partis politiques, le gouvernement…Un an après le drame en 2020, c’est toujours le statu quo.
Les chiffres avancés faisant état du nombre de morts, est progressivement passé de 6 à 49 de source gouvernementale, et à la centaine selon certaines OSC. En début Mai 2019,un autre son de cloche a retenti, celui de la Commission Nationale des Droits Humains(CNDH), en association avec le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN).En effet, selon le rapport d’enquête de ces deux organisations, des personnes considérées comme mortes sont revenues vivantes à Yirgou. Dans les circonstances de ce drame communautaire, il est évident, que dans le climat généralisé de sauve qui peut qui prévalait, celui qui trouvait des échappatoires pour fuir le village, n’y resterait pas pour risquer sa vie. Le gouvernement burkinabè, a été très critiqué pour la lenteur avec laquelle, il a fait intervenir les forces de sécurité sur la scène des tueries inter communautaires, déclenchées consécutivement à un massacre terroriste contre le chef du village et des membres de sa famille. Pour contourner les risques de mines explosives contre les Forces de Défense et de Sécurité(F.D.S), il importe à l’avenir, que les FDS puissent intervenir plus rapidement, non pas par la route, mais par hélicoptères sur les lieux de conflits communautaires et user de gaz lacrymogène pour rétablir la sécurité. Si cette approche avait été mise en œuvre, elle aurait pu éviter que les massacres soient beaucoup limités à Yirgou.
En ce qui concerne les OSC et partis politiques, il importe de savoir, qu’il n’y a aucun mérite, à vouloir profiter d’un drame, pour se faire valoir par des incantations et des évaluations, faites avec précipitation et légèreté. Cela les discrédite énormément, absolument ! C’est abject !
Laborpresse.net 06 Février 2020