Commentaire
La communauté musulmane burkinabè est confrontée actuellement à une crise due à une rivalité entre deux prétendants à la présidence de la communauté. Cette querelle de leadership, pourrait entraîner des affrontements entre partisans des deux tendances. C’est la raison pour laquelle, le Ministre de l’Administration territoriale, en charge du culte, a demandé en juillet 2020, la suspension de la convocation de tout congrès de part et d’autre, afin de privilégier l’aboutissement des pourparlers en cours dans l’optique d’un compromis.
Rappelons qu’au Burkina Faso, les autorités coutumières et religieuses sont souvent les mieux sollicitées pour les résolutions de crises. Cependant, si elles-mêmes se laissent aller à de telles pratiques divisionnistes, à qui faudrait-il avoir recours pour résoudre les différends ? Il est donc important, que ces deux prétendants trouvent un terrain d’entente, dans le seul souci de préserver la paix et la cohésion sociale. Il faudrait également, dans une certaine mesure, que les autorités religieuses et coutumières, se démarquent de la politique, qui crée trop souvent des divisions communautaires .Il est souhaitable, qu’elles œuvrent ensemble, pour l’unité et la paix du Burkina Faso. Les vertus de tolérance, de fraternité, de paix ont toujours été prônées par les religions. Il faut s’en conformer dans les paroles et actes, pour ne pas perdre la valeur intrinsèque de fidèles croyants au Dieu de la miséricorde et de la concorde.
N Inès Laurencia OUEDRAOGO
Laborpresse.net 21 juillet 2020