Confidentiel
Le personnel de garde à la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo a fait acte d’une prestation remarquable qui a positivement impressionné de nombreux accompagnants de femmes pour des accouchements. Malgré l’affluence, le personnel (garçons et filles de salle, sages-femmes, anesthésistes, chirurgiens etc…) s’activait vite et bien pour la prise en charge des femmes en couche. Un accompagnant s’est exclamé en disant qu’au regard de l’affluence à la maternité, un ou deux jours de grève serait fatal pour des femmes en couche. Pour lui, il serait bon qu’il n’y ait jamais de grève dans les services de santé pour préserver des vies. Un reporter de Laborpresse.net qui était à la maternité parmi des accompagnants, a été agréablement surpris de constater une fille de salle âgée à peu près de la cinquantaine (en blouse bleue et lunettes, de forte corpulence) qui accueillait avec courtoisie, dynamisme et humour les femmes qui affluaient à la maternité. Elle a même autorisé certains accompagnants à bien se tenir auprès de leurs femmes en instance d’accoucher pour éviter qu’aucune femme ne tombe dramatiquement. Notre reporter tellement ému par l’exemplarité du travail de cette fille de salle, s’est adressé à une jeune sage-femme(en blouse verte) pour lui demander si la dame était le major du service. La réponse était non. Il a insisté pour savoir s’il s’agissait d’une fille de salle. La sage femme un peu embarrassée, a demandé pourquoi autant de questions. Le reporter lui fit savoir qu’il ne s’agissait pas d’un problème mais plutôt d’une appréciation positive des prestations de la fille de salle. Notre reporter s’est abstenu de dévoiler son identité de journaliste pour ne pas susciter une certaine méfiance du personnel et éviter que cela n’entraîne une influence quelconque sur le climat naturel du bon travail qu’effectuaient les agents de santé à la maternité.
Le constat qui ressort, c’est que des femmes continuent de délaisser des CSPS, CMA de la ville de Ouagadougou où elles peuvent accoucher sans problème et convergent vers la maternité Yalgado qui est normalement destinée aux cas à risques. Certes, certains CMA ont des groupes électrogènes en panne, ce qui ne permet pas d’assurer les césariennes en cas de coupure d’électricité, raison de leur affluence au CHU Yalgado, qui dispose d’oxygène pour les besoins de respiration artificielle et qui regorge de différents spécialistes de la médecine. Il est absurde que des Centres Médicaux avec Antenne-chirurgicale(C.M.A), ne soient pas en mesure d’assurer des césariennes en cas de coupures intempestives d’électricité pour cause de groupes électrogènes de relais en panne.
Le gouvernement qui vient d’adopter le Projet Partenariat Privé(PPP) par un allègement des procédures de passation de marchés dans des secteurs d’activités comme les hôpitaux, universités etc…, devrait aussi alléger les conditions d’achats de consommables médicaux (médicaments, réactifs de laboratoire, gangs etc…) dont les ruptures fréquentes pour forte consommation, entraînent des paralysies du bon fonctionnement des services de santé. Pour ce faire, il serait judicieux d’autoriser les commandes directes de consommables médicaux pour des montants entre 1 et 5 millions de FCFA sans passer par les longues procédures d’appels d’offres. Il devrait en être pour les petits travaux d’entretien et de réparation de groupes électrogènes, d’appareils médicaux dont les montants n’excèdent pas 5 millions de FCFA.
Laborpresse.net 27 Mai 2020