Le Premier ministre Paul Kaba THIEBA en compagnie de médecins de la Chine populaire assurant la relève de ceux de Taiwan au CHU de Tengandogo.

CHU de Tengandogo et chantier du centre de cancérologie à Ouagadougou:le Premier ministre THIEBA constate l’état des lieux

Le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a effectué une visite au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo (CHU-T) et au Centre de cancérologie de Ouagadougou en construction, le jeudi 11 octobre 2018. Il y est allé toucher du doigt les conditions de vie et de travail au sein du CHU-T et s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction du Centre de cancérologie de Ouagadougou.

Au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo (CHU-T), première étape de sa visite, le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a pris connaissance des conditions de vie et de travail au sein dudit hôpital, au cours d’une séance de travail avec l’administration.
Ainsi, le Directeur général du CHU-T, Alexandre SANFO, à travers une brève présentation, a fait la radioscopie de l’hôpital dont il a la charge. Selon lui, le CHU-T, bâtit sur une superficie de 16 hectares a été inauguré le 25 octobre 2010 et a été ouvert officiellement le 1er septembre 2011.

« Le CHU-T a une capacité de 249 lits ouverts sur un total de 600 lits possible. Le personnel à la date du 11 octobre 2018 est de 563 dont 71 médecins spécialistes. Notre hôpital bénéficie de deux dérogations à savoir une comptabilité privé et une possibilité de recrutement du personnel », a-t-il expliqué.

Et M. SANFO d’ajouter : « Nous sommes le seul Etablissement public de l’Etat à prendre en charge à 100% les salaires de son personnel. Nos services concernent aussi bien la médecine et les spécialités médicales (cardiologie, neurologie, dermatologie, etc.) que la chirurgie et les spécialités chirurgicales (chirurgie générale et viscérale, ophtalmologie, pédiatrie, etc.). Notre budget en 2018 est de 4 041 152 532 F CFA, soit 3 037 321 000 F CFA comme subvention de l’Etat et 1 003 831 532 F CFA sur recettes propres ».

A l’entendre, les difficultés sont de plusieurs ordres et concernent la non adaptation des procédures de passation des marchés aux hôpitaux caractérisés par la notion d’urgence, les ruptures observées de stocks de médicaments de spécialité et de consommables médicaux, l’insuffisance dans la maintenance préventive des équipements, l’insuffisance des ressources financières afin de maintenir le niveau des soins de qualité exigée et la longue période d’indisponibilité des équipements pour raisons de pannes (exemple de l’IRM en radiologie).


Comme propositions de solutions, le Directeur général du CHU-T a proposé de mettre en œuvre l’article 57 du décret portant statut général des Etablissements publics de santé (EPS), de permettre à l’hôpital de contracter directement avec les centrales d’achats ou des grossistes en sollicitant l’autorisation du président du conseil d’administration suivant les seuils définis.

En plus, il a souhaité l’accompagnement de l’Etat en allouant à l’hôpital les ressources conséquentes sur une période d’au moins cinq (05) ans à même de financer le fonctionnement optimal de la capacité totale du CHU-T (ouverture de 600 lits) et lui permettre de s’investir dans les projets innovants pour une future autonomisation de son fonctionnement et une meilleure offre de soins à la population burkinabè et d’environ, en tenant compte des tarifs accessibles à la population.

« Pour une utilisation optimale des équipements médico-techniques, il y a lieu de penser à de nouveaux paradigmes donc à de nouveaux modèles économiques de dotation en équipements notamment à travers le leasing, le placement, le partenariat public-privé qui la plupart du temps, sont assortis de contrats de maintenance », a-t-il suggéré.

Le CHU-T doit rester un hôpital de référence

A l’issue de la séance de travail et après la visite des locaux, le Premier ministre a avoué que le CHU-T occupe une place privilégiée dans notre système de santé, « dans la mesure où il est et doit être et doit resté un hôpital de référence au Burkina Faso ».

« Le personnel de l’hôpital nous a fait le point des principales difficultés que le CHU-T rencontre pour son fonctionnement optimal. Ces échanges m’ont permis d’avoir une vue précise des difficultés que rencontre cet hôpital. Ces difficultés sont d’ordre budgétaire, administratif et opérationnel », a-t-il précisé.

Et le premier ministre de poursuivre : « L’engagement que nous prenons est qu’il faut qu’un effort soit fait sur le plan budgétaire pour permettre une gestion optimale de cet hôpital. J’ai donné des instructions afin qu’un rapport soit fait d’ici la fin du mois et soumis en Conseil des ministres en vue de prendre les décisions appropriées pour faire en sorte que cet hôpital soit à la hauteur de ce que les Burkinabè attendent de lui. Il faut permettre à cet hôpital d’avoir une souplesse, une flexibilité de gestion pour permettre à son administration de prendre les décisions idoines afin d’assurer son bon fonctionnement ».

Pour ce qui est des questions qui sont liées à l’élargissement de l’offre de soins notamment les investissements supplémentaires, Paul Kaba THIEBA a promis que le gouvernement va prendre les décisions qu’il faut pour allouer à cet hôpital les moyens nécessaires.

« Après cette visite et sur la base du rapport en Conseil des ministres, les bonnes décisions seront prises avant la fin du mois d’octobre pour que cet hôpital retrouve rapidement sa splendeur avec une opérationnalisation des services et un élargissement de l’offre de soins », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, Il s’est réjoui de la présence d’une équipe technique chinoise, renforçant sa conviction que la coopération avec la République populaire de Chine va permettre de faire du CHU-T un hôpital de référence non seulement au Burkina Faso mais également dans la sous-région.

La seconde étape de la sortie de Paul Kaba THIEBA a été le Centre de cancérologie de Ouagadougou en construction.
D’un coût global de 11,6 milliards de F CFA TTC, ledit centre est bâti sur une superficie de 10 hectares.

Pour le développement du capital humain

Le taux d’exécution au niveau de la radiothérapie est de 60%, de la médecine nucléaire est de 30% et le taux d’exécution financière de 60%.
Les difficultés au niveau de ce projet sont dues à l’absence de financement pour l’acquisition de l’ensemble des équipements de la partie médecine nucléaire et à l’absence de manipulateurs d’état en électroradiologie dans le domaine de la radiothérapie et de la médecine nucléaire.

Les solutions envisagées ont porté sur la mise en place d’un budget complémentaire pour l’acquisition des équipements de la médecine nucléaire y compris l’unité de cyclotron et la formation des manipulateurs d’état en électroradiologie et en médecine nucléaire.

« J’ai été très impressionné par ce que j’ai vu. J’ai écouté avec beaucoup d’attention les explications qui ont été données par les techniciens du domaine pour doter notre pays de cette infrastructure pour la prise en charge d’une pathologie qui malheureusement fait beaucoup de victimes dans notre pays à savoir le cancer », a déclaré le Premier ministre, à l’issue de la visite.

Pour lui, le gouvernement a pris l’engagement de faire en sorte que le Centre de cancérologie en construction soit finalisé rapidement.

Satisfait de l’état d’avancement des travaux et après avoir encouragé et félicité les médecins, les techniciens et les ingénieurs et tous ceux qui travaillent sur le projet, il les a exhorté à poursuivre leurs efforts de manière à ce que ce centre soit opérationnel dans les meilleurs délais.

Il a affirmé que le gouvernement a déjà mobilisé les ressources budgétaires qu’il faut et qu’il continuera à le faire pour réaliser ce centre.

« D’autres projets sont mis en œuvre par le gouvernement notamment la construction de centres de kinésithérapie, de neurochirurgie et de médecine traditionnelle. Tous ces projets sont l’expression de la volonté et de l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre l’axe n°2 du Plan national de développement économique et social (PNDES) à savoir le développement du capital humain qui est la base de notre développement », a-t-il mentionné.

DCI/PM

16 Octobre 2018

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