DEMI-FOU "le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison"

Ces femmes qui font chuter leurs époux chefs d’Etat !

Chronique de Demi-Fou 

L’adage selon lequel derrière un grand homme se cache une femme de fer, s’illustre souvent négativement pour des chefs d’Etat. Le cas de l’ex président Zimbabwéen Robert Mugabé est parlant. Non seulement les intrigues politiciennes de son épouse ont contribué à sa perte du pouvoir, mais elles ont continué de se manifester à travers une jalousie morbide jusqu’à la tombe de Mugabé. Quelle histoire, cette histoire !

   Ce n’est plus un secret. Ce sont les ambitions présidentielles démesurées de Grâce Mugabè, l’épouse de l’ex-président Robert Mugabè,  qui ont suscité des sentiments d’indignation et de révolte au sein de son parti, la ZANU PF et de l’armée, qui finalement,  a préféré renversé tactiquement Mugabè. Combien de fois,  faudra-t-il rappeler, que la gestion du pouvoir d’Etat,  ne s’accommode pas longtemps avec le clanisme familial ? Tous ceux qui font la sourde oreille, l’apprennent à leurs dépens. Suite au décès de Robert Mugabè en septembre 2019, la polémique sur le choix du lieu de son inhumation,  a encore été attisée par la même épouse. En effet, pendant qu’un consensus national s’était dégagé pour inhumer Mugabè dans le cimetière des héros, où repose sa première épouse, cette option fut in extremis refusée par la famille qui a opté qu’il soit enterré dans son village. Beaucoup d’observateurs ont qualifié cette énième attitude de Grâce Mugabè d’une jalousie morbide vis -à vis de la première épouse du président. Quelle jalousie indécente au pied de la tombe ! C’est ainsi que certaines femmes poussent leurs maris à faire des coups d’Etat qui plongent des Etats dans des difficultés interminables, parce qu’elles veulent revêtir le titre de première dame ou devenir présidente.L’épouse de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo,de par son tempérament d’intransigeance,  a contribué à la perte du pouvoir de son époux , même si le régime Gbagbo était dans une situation de légitime défense,  face à des rebelles et mercenaires. Le président guinéen à son accession au pouvoir, a déclaré que le jour où son épouse va se mêler de la gestion du pouvoir, ce sera le divorce. Il a tenu ces propos d’un opposant historique qui venait d’accéder au pouvoir avec de bons principes de transparence démocratique. Cependant, avec le temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, emportant des principes de valeur. En effet, personne ne pouvait prédire, que l’opposant historique Alpha Condé pouvait être contaminé par le virus du tripatouillage constitutionnel,  dans l’optique de se maintenir au pouvoir au-delà du mandat limité. Le cas d’Abdoulaye Wade du Sénégal est aussi effarant. En Afrique, la logique semble être que les opposants prêchent les bons principes démocratiques et une fois qu’ils parviennent au pouvoir, ils deviennent des dictateurs hostiles à l’alternance. En France, avec le régime Macron,le débat est relancé sur le rôle des premières dames qui, ne bénéficiant pas d’un mandat électif ,doivent éviter des ingérences anormales dans la gestion des affaires publiques

  Les acteurs politiques et de la société civile en Afrique, doivent accorder une tolérance zéro au non-respect de la limitation des mandats présidentiels. Aucun président quelques soient ses charismes, ne saurait à lui seul, prétendre réaliser le développement d’une nation. C’est un travail à la chaîne, qui  se mène par des générations successives. Plus on tente de s’éternise au pouvoir, plus on développe des réflexes autoritaires et une gestion clanique et mafieuse.

Par Demi-Fou

Laborpresse.net        24 Janvier 2020

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