Campagne agricole de saison sèche 2017 /2018 : des mesures pour compenser le déficit céréalier au Burkina

Brève

La campagne agricole de saison sèche 2017 /2018, a été lancée au Burkina Faso le samedi 16 décembre 2017 dans la commune rurale de Zoungou(province du Ganzourgou).Le bilan  céréalier de la campagne agricole humide 2016/2017 ,fait  état de 17 provinces déficitaires sur 45 .La raison, la saison pluvieuse s’est installée de façon tardive à travers le pays entre fin juin et mi-juillet 2017.La saison  a été malencontreusement écourtée courant fin septembre or ,l’idéal aurait été qu’elle se prolonge jusqu’en fin octobre 2017, pour permettre une bonne maturation des cultures céréalières. Depuis un peu plus d’une décennie, le gouvernement burkinabè fait la promotion d’une campagne agricole de saison sèche, dans l’optique de tendre vers un équilibre alimentaire au plan national. Ainsi, au titre de cette campagne pour 2018, des périmètres irrigués seront valorisés. Le cap sera également mis sur l’accroissement de la culture du riz, du maïs et des produits maraichers. Durant cette campagne, des excédents céréaliers des productions écoulées, seront localement achetés par le gouvernement pour constituer la provision de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité(SONAGESS), en vue de la vente à prix social. En dépit du contexte de libéralisme économique, le gouvernement envisage des mesures conservatoires de protectionnisme ,pour éviter une exportation à grande échelle des produits céréaliers nationaux .Ainsi, des agents de sécurité qui avaient tenté d’intercepter des camions surchargés de produits agricoles en partance vers des pays frontaliers du Burkina, ont été confrontés à un vide juridique d’une décision officielle, interdisant ou faisant une restriction de l’exportation massive de céréales du Burkina. Le gouvernement envisage sans tarder, la prise d’une circulaire qui permettra aux forces de sécurité (policiers, gendarmes) et aux douaniers, d’empêcher des sorties de grandes quantités de céréales dans les zones frontalières du Burkina, afin de mettre le pays à l’abri d’une pénurie alimentaire, du fait de marchands céréaliers spéculateurs.

Oscar Félix Diakité

26 décembre 2017                  Laborpresse.net