DEMI-FOU "le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison"

Burkina Faso : Voilà pourquoi il est difficile de rétablir l’autorité de l’Etat !

CHRONIQUE DU DEMI-FOU

 Camarades, la Patrie ou la mort, faites la paix, ne vous gifler plus entre civils et hommes de tenue au Burkina Faso. Merci camarades, la lutte continue pour que le développement profite à tous même aux garibous(mendiants).

    Le chanteur qui disait qu’ici au Faso la vie est dure avait raison. Au Burkina, on a tendance à grossir les petits problèmes entre individus à tel point d’occulter les vrais problèmes de développement. On se règle des comptes entre responsables administratifs et politiques par décrets, OSC et médias interposés par pur égocentrisme. Les uns et les autres devraient revenir à de meilleurs sentiments en sachant que personne n’est au dessus de la loi ou indispensable et que les cimetières sont pleins de gens qui se croyaient indispensables.

    Savez –vous pourquoi l’autorité de l’Etat a de la peine à être rétablie au Burkina depuis les mutineries des hommes de tenue en 2011 ?Eh bien, la raison est simple. C’est parce que chaque citoyen, lambda ou personnalité ne s’évertue pas à donner soi-même l’exemple dans sa vie quotidienne. Les gens font des professions de foi de démocratie et de bonne gouvernance mais dans leurs agissements, ces vertus sont foulées au pied à cause des intérêts claniques et personnels. Dans une démocratie, si chacun veut vaille que vaille tirer sur soi la couverture et laisser les autres torses nus sous les moustiques, il ne peut qu’en résulter indignation et révolte contre les oppresseurs qui finissent toujours par être vaincus par la grande masse des opprimés. C’est une grande leçon de l’histoire que les gens ne doivent pas oublier.

  Les forces de sécurité mènent actuellement des actions intenses de sécurisation de la circulation routière à Ouagadougou. Cela contribue énormément à réduire des accidents dus à des excès  de vitesse et au non respect des feux tricolores. Ainsi, dans un carrefour, on peut observer 4 policiers dans les 4 points cardinaux dont 1 cinquième armé de kalachnikov sur le terre-plein central. Tout ce dispositif est une réponse vigoureuse contre les violences parfois mortelles dont des policiers sont victimes de la part de citoyens forcenés et stupidement orgueilleux. Ce serait bien que la police à l’instar de ses mini radars, puisse se doter aussi de mini caméras. Ainsi, en cas d’altercation entre policiers et autres citoyens civils ou militaires, on filmera la scène et l’on saura qui a tort, qui a raison, qui a giflé ou brutalisé qui. Cela permettra d’appliquer la loi sans discrimination pour que force reste à loi et non la loi à la force. Mais ceux qui veulent régler leurs conflits selon la loi divine pourront décider tranquillement de tendre leur joue droite à celui qui aura administré une première claque sur leur joue gauche. Et cela pourra se terminer par une réconciliation publique loin des dépositions mensongères devant des juridictions. On ne doit pas mendier la justice, elle doit s’appliquer à tous selon les règles de l’art. Il faut éviter de vouloir influencer ou manipuler la justice car, tôt ou tard la vérité finit par inonder les manipulateurs. La preuve, sous la transition au Burkina en 2015, il y a des personnes qui voulaient instrumentaliser la justice pour des règlements de comptes d’exclusion et certains de ces intrigants se retrouvent en 2016 eux-mêmes confrontés au retour du bâton judiciaire sur leur tête. La vie est ainsi faite. Chacun est récompensé tôt ou tard en fonction du bien ou du mal qu’il fait à autrui.

  Alors, balle à terre !Que chacun inscrive ses actions dans les règles de la loi républicaine afin qu’on ne soit pas dans une républicaine bananière ou de garibous. Il ne faut pas trop en vouloir aux garibous car, tout le monde est garibou à sa manière. On trouve des garibous en haillons, en cravates, des blancs comme des noirs et aussi des Etats qui entretiennent entre eux des liens de garibouya(mendicité, dépendance politique ou économique).Mais comme disait Thomas Sankara, l’aide doit contribuer à tuer l’aide. Il faut bien utiliser l’aide pour le développement durable afin de sortir du cercle vicieux de la dépendance sempiternelle.

Par DEMI –FOU

Agence de Presse Labor                    31 Août 2016

 

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