Confidentiel
L’emblématique procès du coup d’Etat écourté du 15 septembre 2015 au Burkina Faso, amorce son épilogue après un début tonitruant le 29 juin 2018, au tribunal militaire délocalisé dans la salle de conférence de Ouaga 2000.En effet, le parquet militaire a prononcé des réquisitions pour des condamnations à des peines de prison fermes et avec sursis. Les plaidoiries des avocats de la défense et de la partie civile ont pris fin le 23 Août 2019.Le lundi 26 Août,ce sera la phase des questions de fond des juges pour confirmer ou infirmer les faits de culpabilité des accusés.C’est au terme de cette action judiciaire que le tribunal militaire devra prononcer les verdicts.Au sein de l’opinion publique burkinabè,fusent des interrogations sur la quasi concomitance de l’attaque terroriste du 19 Août 2019 qui a fait 24 morts au niveau des soldats burkinabè et la période finale du procès du coup d’Etat 2015, où l’un des membres d’un groupe terroriste fait partie des inculpés du procès.Les interrogations se font persistances du fait, que cette attaque a été revendiquée pour une rare fois, par le groupe terroriste, dont ,le membre est au procès.Il appartient donc aux Forces de Défense et de Sécurité(F.D.S), de redoubler de vigilance ,pour que la fin du procès avec des verdicts éventuels assez lourds pour certains accusés ,ne soit pas encore des occasions de déstabilisation du Burkina Faso, dont les populations ont ras-le-bol des pronunciamientos.Ce procès qui vise à bannir à jamais le spectre des putschs au Burkina,ne devrait pas non plus servir d’une porte close pour la réconciliation nationale.
Laborpresse.net 26 Août 2019