Brève
Après quasiment un mois de mouvements d’humeur ponctué de sit-in et de grèves à répétition,les travailleurs du Ministère burkinabè de l’économie et des Finances,ont accepté de retourner sans conditions, à la table du dialogue avec le gouvernement.Suite à l’appel du Président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré le 24 Juin 2018, qui leur demandait la levée de leur mot d’ordre de grève,les syndicats des Finances ont décidé de la suspension de leur débrayage et ont repris le travail le 26 Juin 2018.Ils ont renoué le fils du dialogue avec le gouvernement le jeudi 28 Juin 2018 ,sous l’égide du Premier ministre Paul Kaba THIEBA.Le point névralgique sur lequel les agents des Finances devront s’accorder avec le gouvernement,porte sur le fond commun ,pour lequel, l’Etat éprouve des difficultés à pouvoir supporter la tendance à la hausse exponentielle.Les financiers sont exhortés à accepter le taux de 25% de fonds communs à prélever sur les amendes et pénalités fiscales et non sur le volume global des recettes budgétaires.Des agents des finances avaient fait état, des dommages que cette nouvelle disposition leur ferait subir pour les prêts qu’ils ont contractés.Il appartient alors au gouvernement ,de voir les possibilités d’apurement de ces dettes des travailleurs ,dont ils ne ressentaient pas trop les effets ,en raison de la consistance des fonds communs qu’ils percevaient.Sur ces questions,il est possible de trouver un compromis ,afin de faciliter l’entrée en vigueur de la nouvelle législation sur le fonds commun à partir de Janvier 2019.Les Burkinabè dans leurs divergences,ont toujours su se soumettre aux médiations finales des autorités coutumières et religieuses.Il en fut ainsi pour la crise de l’éducation,ce qui a permis de sauver l’année scolaire 2017/2018 .Les financiers qui ont fait cas de l’intervention de ces autorités qui leur recommandent le dialogue et l’esprit de consensus dans l’intérêt supérieur de la nation, ne vont certainement pas démontrer qu’ils seront les premiers à désobéir à ces autorités morales qui oeuvrent à la concorde nationale.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 28 Juin 2018
Cela n’a pas de sens si le gouvernement croit que les financiers doivent accepter cette décision de 25% a laquelle ils n’ont pas pris part!
Les textes de l’UEMOA étant clairs sur les fonds communs et le gouvernement ayant signé les conventions, celles-ci s’imposent au Burkina qui ne peut s’y soustraire!
Ces conventions viennent clarifier le bénéfice de ces fonds communs et nous ne voyons pas pourquoi ces financiers doivent renoncer à quelque chose que le gouvernement leur reconnait!
Dans tous les cas ce gouvernement n’a rien compris et manque de bon sens! Il doit plutôt encourager aux recouvrements des recettes que de chercher une bagarre qui ne l’arrange pas! Surtout qu’il a déjà beaucoup perdu. Quant à la jalousie qui veut que tous les fonctionnaires soient pareils, il faut croire que chacun a choisi son métier mais aussi qu’ils sont nombreux les corps qui ont des avantages que les autres ignorent. Même Dieu a créé la différence entre les hommes!