Commentaire
Des progrès évolutifs sont constatés dans la diminution des décès des femmes en couche et des enfants de moins de 5 ans. Le bilan établi en 2024 par le ministère de la santé est illustratif.
Le ministre de la Santé a fait au Conseil des ministres du 21 août 2024, une communication relative à la réponse sanitaire pour la réduction des décès maternels et périnatals évitables (SGI-ReDMP) au Burkina Faso.
Le Burkina Faso a entrepris la démarche de la Surveillance des décès maternels, néonatals et la riposte en 2011. Depuis la cinquième semaine 2022, cette surveillance a intégré les mort naissances selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour relever le défi, le Burkina Faso a réalisé de nombreux progrès et cela s’est renforcé par la mise en œuvre de la gratuité des soins et de la planification familiale permettant d’engranger de 2010 à 2021, les résultats suivants :
- la baisse du taux de mortalité des moins de 05 ans qui est passé de 129 à 48 décès pour 1000 naissances vivantes ;
- la baisse de la mortalité néonatale qui est passée de 28 à 18 décès pour 1000 naissances vivantes ;
- la baisse du taux de mortalité maternelle qui est passée de 341 à 154 décès pour 100 000 parturientes, et l’indice synthétique de fécondité passé de 6 à 4,9 enfants par femme.
On estime également à 87,4% la proportion des femmes enceintes qui ont accouché dans les établissements de santé en 2021, contre 66% en 2010.
Malgré ces résultats, précise le gouvernement, le Burkina Faso n’a pas encore atteint les objectifs en termes de prestations, d’accès aux soins de santé essentiels en général et de services obstétricaux, prénataux et néonatals en particulier.
Afin de parvenir à une réduction rapide de la mortalité maternelle et périnatale, il est envisagé entre autres :
- l’activation du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) avec la mise en place d’un système de gestion des incidents pour la surveillance des décès maternels, périnatals et la riposte ainsi que la nomination d’un gestionnaire d’incident ;
- la prise en charge adéquate des complications obstétricales et des pathologies périnatales ;
- l’acquisition et la distribution des produits vitaux pour la santé de la mère et de l’enfant, des réactifs, des consommables et matériels médico-techniques.
L’introduction des cliniques mobiles par le gouvernement en juillet 2024, devrait contribuer à améliorer les conditions de la prise en charge médicale rapprochée et rapide des femmes enceintes dans plusieurs localités du Burkina Faso.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Vendredi 23 août 2024