Commentaire
Le 1er décembre 2020 dans la ville de Bobo-Dioulasso, une centaine de taxis à gaz butane ont été arrêtés par les forces de sécurité et mis à la fourrière. Les autorités municipales de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso avaient ainsi, depuis des années, entrepris la lutte contre les taxis fonctionnant anormalement avec du gaz butane. Cependant, les chauffeurs de taxis continuent à récidiver.
La plupart des taxis de Ouaga et Bobo utilisent du gaz butane dans les coffres-arrières de leurs taxis. L’argument ainsi développé par les conducteurs de taxis est la cherté, et de l’essence et du gasoil qui ne leur permet pas de rentabiliser leur activité. C’est suite alors au drame de l’explosion mortelle de gaz butane à bord d’un car de transport en commun le 27 novembre 2020 à la sortie ouest de Ouagadougou, que la nécessité de durcir cette lutte contre l’usage du gaz par les taxis est apparue impérieuse. Faut-il donc continuer à exposer des vies humaines au péril par l’usage des taxis à gaz sous prétexte de profit économique ? Voilà la question qui se pose. Les autorités, tout en restant fermes dans la lutte contre ce phénomène, devraient pouvoir aussi entreprendre des possibilités d’une baisse sensible du prix des hydrocarbures, quitte à compenser le manque à gagner autrement, par exemple avec les taxes minières à revoir à la hausse.
N Inès Laurencia OUEDRAOGO
Laborpresse.net 08 décembre 2020