Confidentiel
Les arbres sont des espèces naturelles protégées par les services en charge de l’environnement au Burkina Faso et dans d’autres pays également à travers le monde. Au Burkina, les agents paramilitaires des eaux et forêts, veillent à la préservation de la biodiversité de la faune et de la flore. Ainsi, les coupes abusives de bois et d’abattage d’arbres dans les forêts sont interdits et punissables. Dans le cadre des travaux de construction et de bitumage d’axes routiers, des abattages d’arbres sont souvent nécessaires. Cependant, tous les arbres à abattre, doivent être dédommagés par des frais au profit des services de l’environnement ,qui ont la charge de faire des reboisements compensatoires dans les lieux concernés. Les frais de dédommagement d’un arbre abattu oscillent entre 4.000 et 10.000 FCFA, voire plus en fonction de l’importance de l’espèce d’arbre. Le non-paiement de ces frais, entraîne des retards dans les travaux de bitumage de certaines routes nationales au Burkina. Les services de l’environnement exigent, que les frais soient payés comme il se doit, dans leurs régies financières, avant la poursuite des travaux de bitumage. On aperçoit des arbres abattus le long de certains tronçons à bitumer, sans que les populations ne les utilisent comme bois de chauffe. Ces arbres sont sous embargo, dans l’attente de l’acquittement des frais de dédommagement par qui de droit. Toute personne qui se ferait appréhender dans l’usage clandestin de ces arbres abattus, répondra de ses actes auprès des services forestiers. Inutile de dire qu’il n’est pas normal, de ne pas verser dans les comptes des services de l’environnement, des fonds acquis pour l’indemnisation des arbres abattus, dans le cadre des bitumages de routes au Faso. Les familles forestières des victimes, exigent aussi justice et réparation, à travers des indemnisations adéquates, dans l’optique de la reconstitution d’un écosystème viable pour la postérité. Le gouvernement, est encore interpellé, qui, comme à l’accoutumée, attend d’être alerté par les médias, pour faire souvent ce qu’il devrait faire sans tambours, ni trompettes. Payer les droits légaux, pour que le bitume arrive vite et bien, partout où il est attendu. Ne dit-on pas que la route du développement, passe par le développement de la route ?
Laborpresse.net 23 Mai 2020