Commentaire
Depuis 2017, le gouvernement burkinabè à travers les ministères en charge de l’enseignement, publie annuellement les listes d’établissements scolaires et universitaires privés conformes aux normes réglementaires requises.En 2021, le nombre d’écoles privées à fermer (223) au titre de l’année scolaire 2021/2022 pour cause d’irrégularité, est supérieur à celui de l’année précédente(134).
Le Ministère de l’éducation nationale, en établissant la liste des établissements à fermer, leur exige de se conformer aux normes réglementaires.Ces normes concernent entre autres, le respect des superficies des établissements, des salles de classe, le programme pédagogique, la qualification des enseignants etc…Le Ministère fait même preuve de clémence à l’égard de certains établissements , qui n’étant pas totalement aux normes, méritent un accompagnement pour la normalisation.La question qui se pose est de savoir, si les responsables de certains de ces établissements fournissent des efforts pour régulariser leur situation.Sinon, comment comprendre que malgré les mesures de fermeture d’établissements, les conseils et recommandations formulés,le nombre d’établissements irréguliers s’accroit au lieu de régresser logiquement.Face au constat des mauvais résultats des examens scolaires,le gouvernement devrait faire preuve davantage de fermeté dans le contrôle des établissements scolaires et la délivrance des autorisations d’ouverture.Une école ne doit pas être gérée comme une boutique où la préoccupation essentielle des responsables repose sur les recettes financières au détriment de la qualité de l’enseignement et des infrastructures.Le ministère devrait aussi exiger des fondateurs d’écoles privées, une grille salariale normale à respecter pour éviter les mauvais traitements salariaux des enseignants , une situation qui impacte négativement sur la capacité à assurer un enseignement de qualité.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net 29 Août 2021