Burkina Faso: pour le parti révolutionnaire ADR, c’est un système de ploutocratie et non de démocratie qui prévaut dans le pays !

Déclaration

Peuple du Burkina Faso

Militantes et militants de l’ADR

Chers camarades

Comme nous le disons toujours, le temps du show réactionnaire du « votez pour moi » a atteint son paroxysme depuis son lancement le 31 octobre 2020, avec les promesses farfelues que les politiciens de tous bords font au peuple burkinabè. Cette campagne aussi terne qu’inopportune au regard de la situation sécuritaire très précaire de notre pays doit rappeler à tout patriote que les intérêts de notre peuple doivent être mis en avant. Or malheureusement, le discours électoral vient indiquer clairement que la plupart de ceux qui s’y sont engagés sont soit assoiffés de pouvoir, soit intéressés par l’argent qui est désormais leur dieu. Dans ces conditions, nous notons que le système dans lequel notre pays s’est engagé est ploutocratique et non démocratique, puisque c’est une occasion où le mensonge le dispute à la distribution à la manière « faro faro » de l’argent mal acquis.

Camarades

A cette étape de la campagne, l’occasion nous est donnée de constater toutes sortes de comportements tendant à perdre davantage la jeunesse, car des individus appellent à leur accorder des voix parce qu’ils sont les fils de telle localité ou de telle autre, ce qui peut dangereusement conduire à l’exacerbation de l’esprit régionaliste ou ethniciste, pourtant reconnu nuisible au vivre ensemble prôné à cor et à cri par les mêmes. D’ailleurs, ce type de dérapage montre à quel point la construction de la nation demeure une quête permanente. De ce point de vue, il est important de faire observer que le moment le plus évident du discours obscène est celui des joutes électorales, où l’on découvre les politiciens dans leur nature réelle.

Peuple du Burkina Faso

Militantes et militants de l’ADR

Chers camarades

Quand on écoute les candidats, la déception est grande d’autant plus que ce sont eux qui parcourent actuellement le pays pour négocier les voix du peuple, avec la certitude qu’ils seront encore élus. Ce sont les mêmes qui promettent des choses comme s’ils n’avaient jamais eu l’occasion de faire ce qu’ils promettent à nouveau. Dans ces conditions, c’est comme si notre peuple n’avait pas de choix dans la mesure où, de gré ou de force, ce sont encore les mêmes qui reprendront le pouvoir malgré les limites sérieuses qu’on leur connait. Le manque de saveur dans les discours, doublé d’une thématique commune, a fini de convaincre que rien de nouveau ne pointe à l’horizon. La corruption électorale persistante, l’achat permanent des consciences, la démagogie et toutes les autres formes de flatterie augurent d’un avenir sombre. En effet, il est évident que si l’on achète les voix, l’on aura à gouverner un peuple contestataire qui ne se reconnaîtra pas dans un pouvoir  « volé ». Et l’on s’étonnera des grèves, des revendications tous azimuts et des défiances de toutes sortes. Ce qui est plus grave aujourd’hui de notre point de vue, c’est que la plupart des candidats qui parlent du retour de Blaise COMPAORE ont la mémoire courte pour croire que le peuple burkinabè adule ce dernier, qui n’est que le mentor d’un groupe précis d’individus dont eux-mêmes en premier lieu. Sinon en vérité, pour la jeunesse, c’est Thomas SANKARA que l’Histoire est en train de réhabiliter, qui demeure sa boussole et son idéal. Ceux-là mêmes qui ont travaillé vainement avec Blaise COMPAORE à effacer la mémoire de cette incontestable légende ressentent toujours la nécessité aujourd’hui, quand cela les arrange, de citer SANKARA ou de faire allusion à lui du fait que son nom intéresse le peuple et mobilise les masses.

Peuple du Burkina

Militantes et militants de l’ADR

Chers camarades

La vérité triomphe toujours du mensonge parce que la vérité vient de Dieu tandis que le mensonge est diabolique. Aujourd’hui, il y en a qui parlent de rupture et qui font croire qu’ils sont venus avec un discours nouveau. Mais nous, nous disons que seul le discours ne suffit plus ; il faut être un modèle, non pas en ressassant à longueur de temps le mot « rupture » ou en donnant l’impression de pouvoir faire mieux que ses concurrents. Car, à une époque très récente, il y en a que l’on a vus à l’œuvre avec de grandes insuffisances en matière de pratique démocratique. Ces nouveaux chantres de la rupture ont oublié qu’ils ont combattu d’une manière ou d’une autre les révolutionnaires que nous sommes, sous le règne de Blaise COMPAORE, où nous avons prêché dans le désert quand nous prônions la rupture aussi bien dans le discours que dans les actes. Aujourd’hui, si l’on voulait la vérité et le vrai changement, l’on ne devrait pas aller aux présentes élections pendant que des Burkinabè meurent chaque jour à cause du terrorisme, et que d’autres ont fui leurs villages pour devenir des étrangers dans leur propre pays. En nous mettant à la place de ces personnes déplacées internes, l’on comprend bien que les préoccupations du moment, ce ne sont pas les élections. Si l’on a pu mobiliser le peuple comme un seul homme pour se dresser contre le corona virus, l’on aurait pu en faire autant contre le terrorisme pour sauver ces personnes déplacées internes et préserver l’intégrité du territoire national. Dans tous les cas, les véritables causes de cette situation sont connues et au lieu de réfléchir à des solutions durables, il y a qu’entre amis d’hier devenus pires ennemis aujourd’hui, l’on s’adonne à des accusations mutuelles stériles où, pour les uns ce sont les autres qui sont derrière les attaques alors que pour les autres, c’est l’incapacité des premiers à asseoir une armée performante qui coûte cher à notre peuple. Que nenni !

Peuple du Burkina

Militantes et militants de l’ADR

Chers camarades

Norbert ZONGO, à l’époque, avait tiré la sonnette d’alarme à l’attention de tous ces politiciens en soutenant ceci : « Si les conditions de vie du peuple ne changent pas, aujourd’hui ces gens qui vous tendent des boîtes au niveau des feux tricolores, vont vous tendre des armes demain ». L’on a tué SANKARA, et Dieu l’a ressuscité en ZONGO que les mêmes ennemis du peuple burkinabè ont encore assassiné. Mais ce qui est sorti de la bouche de l’un ou de l’autre est comme une parole d’évangile : les résultats sont là aujourd’hui, têtus ! C’est pourquoi il faut mettre chacun à sa place, c’est-à-dire des hommes capables de répondre aux attentes du peuple contre la volonté d’une minorité bourgeoise aux richesses douteuses, et qui exploite les masses de façon éhontée. Ces hommes, ce sont les patriotes, ce sont les révolutionnaires et il faudra les rechercher au sein de l’ADR, dont la classe avant-gardiste n’est composée ni d’assoiffés de pouvoir, ni de politiciens ploutocrates flagorneurs vendeurs d’illusions.

Au regard de l’argumentaire développé par le Présidium suprême de la révolution, vous êtes invités, comme nous l’avions déjà indiqué depuis août et réaffirmé en octobre, à vous abstenir de voter le 22 novembre 2020 pour vous solidariser avec les personnes déplacées internes qui ne pourront le faire, sauf par tripatouillage. Enfin, le Burkina Faso doit recouvrer l’entièreté de son étendue avant tout autre projet, sinon notre burkindlem sonne désormais faux. Toutefois, si vous voulez exprimer ce désaveu par le vote, alors, allez voter blanc ou nul.

ADR=Intégrité-Détermination-Victoire

Ouagadougou, 17 novembre 2020

Pour le Présidium suprême de la révolution

Le premier membre, SENI Boucolou

21 Décembre 2020

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