Commentaire
Le Burkina Faso dispose encore de plus de 8 millions d’hectares de terres cultivables non encore exploitées. Si la nouvelle loi foncière de 2023 n’avait pas été adoptée pour endiguer l’accaparement démesuré des terres par des sociétés immobilières privées à des fins mercantiles, il n’y aurait quasiment plus à l’avenir de terres disponibles pour l’agriculture.
Le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques a fait au conseil des ministres du 8 mai 2024, une communication relative à la cartographie et à l’évaluation du potentiel des terres agricoles du Burkina Faso.
Le Burkina Faso, précise le gouvernement, possède une superficie totale de terres agricoles évaluée à 20 923 989 ha. L’analyse de l’occupation globale des terres montre que le pays possède 9 020 198 ha de terres de bonnes ou de moyennes aptitudes à l’agriculture et 11 178 919 ha de terres de médiocre aptitude à l’agriculture. Mais selon l’étude, ces terres médiocres sont considérées comme des terres cultivables compte tenu du fait que dans les pratiques culturales actuelles, 55% des terres déjà cultivées sont des terres médiocres.
Dans le potentiel de terres agricoles, 12 346 559 ha, représentant 59% des terres cultivables sont déjà exploitées contre 8 577 429 ha de terres cultivables non encore exploitées.
Les terres cultivables situées dans les bas-fonds sont estimées à 1 871 765 ha dont 1 030 485 ha, soit 55% de la superficie de bas-fonds agricoles déjà exploités contre 841 280 ha non encore exploitées.
Pour ce qui est des zones pastorales, elles ont une superficie potentielle de 878 226 ha. En déduisant les superficies des forêts classées et/ou des titres miniers.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Vendredi 10 Mai 2024