L’arrosage des jeunes plants de concombre, de salade, d'aubergines sauvages et d'oignons dans le périmètre aménagé du lycée professionnel agricole de Yako(Burkina Faso) par des élèves.

Burkina Faso : l’exemple du Lycée professionnel agricole de Yako à renforcer et promouvoir

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Le Burkina Faso, un pays essentiellement agricole, nécessite un renforcement des écoles professionnelles dans le domaine agricole et pastoral pour un développement des productions dans ces filières selon les normes techniques et scientifiques.L’exemple du Lycée professionnel agricole de la ville de Yako, mérite d’être promu à cet effet dans plusieurs régions du pays.

 En 2022, cela fera 8 ans que le Lycée professionnel agricole de la ville de Yako existe.Il se situe à une centaine de kilomètres de la capitale burkinabè Ouagadougou. Cela constitue un cadre propice pour des apprentissages en agriculture, en élevage, en environnement et en sylviculture.L’établissement accueille des apprenants venant du primaire, titulaires du Certificat d’Etudes Primaires (CEP), qui après un cycle de 4 ans, obtiennent le CAP .Pour les élèves  du post- primaire admis au Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC),  c’est également un cycle de 4 ans  de formation sanctionné dès la deuxième année par le Brevet d’Études Professionnelles ( BEP) , puis le BAC Pro à la sortie. Le cycle complet avant de prétendre au profil de techniciens en agro-sylvo-pastoralisme, dure donc 8 ans. Outre les matières enseignées dans l’enseignement général de la 6e jusqu’en terminale, les élèves sont formés à ces spécialités professionnelles avec une touche particulièrement plus pratique que théorique.

La filière élevage enseignée au lycée professionnel de Yako.

Le taux de réussite au CAP  est passé de 70% en 2018 à 83 % en 2020. Un taux de succès de 75% a été enregistré au BEP en 2020.

Un déficit de moyens

Avec un seul tracteur au lieu de 3 requis, le besoin en matériel est évident et le proviseur aimerait en outre acquérir au moins 6 motoculteurs, plus économiques que le tracteur et proches des réalités du terroir. Il relève également le manque de personnel spécialisé pour une meilleure intégration de l’élevage et de l’agriculture. Aussi a-t-il souligné que l’État fournit la matière d’œuvre pour 1 mois, la gestion des 9 autres mois est assurée par les recettes obtenues de la vente des produits provenant de la production (œufs, poules, bœufs, maïs, oignons …). Cela permet tant bien que mal de faire face aux dépenses internes à savoir : la vacation, le fonctionnement de l’établissement, la reconstruction des ateliers et l’achat d’animaux pour l’élevage.Ces précisions émanent du proviseur du Lycée Hamidou Korbeogo, cité par la direction de la communication du Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales (MENA/PLN).

En termes de perspectives, le chef de l’établissement suggère que le plan de formation des apprenants prenne en compte leur insertion professionnelle. Que l’État travaille à développer ce qu’il appelle la formation continue des agriculteurs, qui sont en même temps les parents d’élèves. Car,  si l’Etat mettait les moyens dans la formation de ces agriculteurs, les entreprises seraient mieux modernisées et cela donnerait le goût de l’entrepreneuriat aux élèves. Cette formation continue prendrait alors en compte les professeurs mais aussi les apprenants.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net           30 Janvier 2022

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