Billet
Le Réseau National de Lutte Contre la Corruption(REN-LAC) du Burkina a fait une révélation qui suscite des interrogations.En effet,le REN-LAC qui avait eu une audience avec le Président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré , lui a signifié que des actions fortes et crédibles ne sont pas engagées par son pouvoir pour la lutte contre la corruption.Le REN-LAC se faisait l’échos d’une confidence du Chef de l’Etat.Celle relative au refus des syndicats ,de la mise en marche des conseils de discipline dans l’Administration publique.Cette situation est considérée par le REN-LAC ,comme un aveu d’impuissance du gouvernement à mener efficacement la lutte anti-corruption.Il est inadmissible et paradoxal, que les organisations syndicales, qui ont toujours prôné la bonne gouvernance,refusent eux-mêmes de se soumettre aux mécanismes de contrôle des reglementations de cette bonne gouveranance, à travers l’activation des conseils de discipline.Il serait judicieux ,de savoir le ou les groupes de syndicats, qui seraient réticents aux conseils de discipline et pour quelles raisons.Dans cet esprit,on comprend pourquoi certains travailleurs syndiqués ou non, réchignent à ce que des retenues soient opérées sur leurs salaires, pour des jours de grève sans travail. L’article 189 du Code du travail de 2008 stipule que : « Aucun salaire n’est dû en cas d’absence du travailleur, exception faite des cas prévus par la réglementation et sauf accord entre les parties. » Si le droit de grève est libre et reconnu au travailleur,les salaires sont payés ,si le travail est accompli.Les conseils de discipline devraient statuer normalement sur les manquements et fautes professionnelles, pour éviter que l’Administration publique soit l’épicentre de l’absentéisme au travail et d’actes délictueux impunis.Le Conseil Supérieur de la Magistrature ,a adopté un code de déontologie rigoureux ,applicable dès 2018 aux magistrats.Les syndicats ne sont pas au dessus de la loi dans une république.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net 03 Septembre 2020