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Commentaire
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a reçu en audience, le 22 juillet 2024, l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique, Joann M. Lockard, nouvellement accréditée auprès du Burkina Faso. Le soutien des États-Unis au Burkina dans la lutte contre le terrorisme et les réformes dans le domaine de la gouvernance ont été les sujets phares des échanges entre les deux personnalités.
Selon le Premier ministre, la bonne gouvernance est importante lorsque les citoyens sont en vie. L’audience fut l’occasion pour le chef du gouvernement de dire à la diplomate américaine des vérités tout à fait justes. En effet, on ne peut pas prétendre être un bon partenaire au développement du Burkina Faso et faire un embargo sur la livraison des armes qu’il a acquises par l’argent de son peuple. Les peuples de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont compris le bal masqué des pays occidentaux qui font obstacle à l’acquisition d’armes performantes par les pays de l’AES dans le but de les maintenir sous la domination néocoloniale de pillage de leurs ressources. Ces pays impérialistes qui instrumentalisent le terrorisme à cette fin, sont démasqués de nos jours. Ils jouent à la fois au pyromane et pompier.
Le Premier ministre KYELEM a bien fait de tenir ce langage de vérité. Des faits que le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré avait précédemment révélés au peuple burkinabè et dénoncés.
Langage de vérité légitime
« La bonne gouvernance s’applique à des personnes vivantes », a rappelé le chef du gouvernement burkinabè à l’ambassadrice américaine.
« Notre priorité est la lutte contre le terrorisme et, après cela, les autres choses peuvent suivre. Donc si vous pouvez nous aider dans ce sens », a-t-il fait remarquer, rapporte la Direction de la communication de la Primature. Le Premier ministre a également déploré le manque de soutien suffisant des États-Unis dans cette lutte contre le terrorisme. Il a cité l’exemple des appareils de guerre commandés au Brésil, fonctionnant avec des pièces fabriquées sous licence américaine, que les États-Unis ont refusé d’autoriser la livraison.
« Si ces appareils étaient utilisables, nous aurions pu sauver des vies. C’est dans les difficultés qu’on reconnaît les vrais amis », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Chef du Gouvernement espère que la nouvelle ambassadrice contribuera à lever ces obstacles pour permettre au Burkina Faso de se doter davantage de moyens dans la lutte contre le terrorisme.
La diplomate américaine a exprimé sa compréhension et a expliqué que son pays intervient dans cette lutte au Burkina avec un appui aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à hauteur de 16 millions de dollars, soit environ 8 milliards de F CFA.
Elle a également mentionné la construction de dispensaires, d’écoles et les actions humanitaires.
Le Premier ministre, tout en appréciant ces contributions, a souhaité un appui en armes.
C’est évident, donner de l’argent est une bonne chose. Mais refuser que le Burkina Faso se dote d’armes performantes pour combattre efficacement le terrorisme, relève de la méchanceté, de la sorcellerie et du crime contre l’humanité. C’est comme être au chevet d’un malade hospitalisé et lui dire courage et refuser de lui acheter les médicaments nécessaires pour le sauver.
Arrêter cette hypocrisie de la sorcellerie !
This behavior does not share any democratic values, it is rather witchcraft !
Jean KY
Laborpresse.net Jeudi 25 juillet 2024
