Commentaire
Le ministre burkinabè de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, lors de son installation le 14 janvier 2021 au poste de ministre, a exhorté ses collègues de la santé à mettre fin aux clans, qui nuisent au bon fonctionnement des services publics de santé. Il a fait savoir, qu’il n’a pas de clan et souhaite qu’il en soit de même pour tous, afin de privilégier des soins de qualité au profit de tous.
Le clanisme, faut-il le rappeler, est une pratique politicienne courante. Mais quand des agents de santé exportent leurs engagements politiques divisionnistes dans le système sanitaire, cela crée trop de clivages et frustrations nocifs à une solidarité agissante pour la cause des malades, base de la prestation du serment d’Hippocrate pour les médecins. Souvent, les syndicats burkinabè cachent mal leurs idéologies claniques, qui impactent négativement le climat du travail dans les services publics de santé. On n’a généralement, des syndicats à tendance communiste et gauchiste et des syndicats inféodés aux pouvoirs en place. Cet amalgame politico-syndical, ne permet pas d’exposer souvent avec objectivité, les revendications syndicales légitimes, à cause des surenchères maximalistes, sur fond de règlements de comptes personnels.
Au regard des rapprochements politiques baroques entre adversaires de partis politiques, qui font la particularité du gouvernement Dabiré II, les travailleurs et militants des partis, doivent cesser de se battre, quand leurs leaders se réconcilient et trinquent ensemble. Sinon, ils risquent d’être des avocats du diable. Chacun doit se convaincre, que le combat qui vaut la peine d’être mené individuellement et collectivement sur le plan du travail bien fait, doit se situer dans l’intérêt supérieur de la nation. Les politiciens et les syndicalistes passent, mais la nation reste.
Jean KY
Laborpresse.net Mardi 19 Janvier 2021