Confidentiel
La crise sécuritaire a négativement impacté la collecte des amendes de karité au profit des industries locales de transformation. Une crise accentuée en 2024 avec le risque de l’arrêt des activités des industries cosmétiques nationales.
Les noix de karité étant des fruits sylvestres, ce sont essentiellement des femmes qui parcouraient habituellement des champs et forets pendant l’hivernage pour collecter ces noix. Les attaques terroristes ayant entrainé de nombreux déplacements de paysans des zones rurales avec abandon des champs, l’activité de collecte des noix de karité a enregistré un ralentissement de 2023 à 2024.Une situation qui crée une pénurie de l’amande de karité, matière première des industries locales de transformation à usage alimentaire et cosmétique. Il ressort, que si cette situation de pénurie perdure à l’avenir, de nombreuses industries cosmétiques à base de beurre de karité, risquent de faire faillite. Le beurre de karité est utilisé pour la saponification (fabrication de savon), de produits cosmétiques divers en plus de l’huile alimentaire. Il s’agit d’un produit dont les 3 pays (Burkina Faso, Mali, Niger ) regorgent et se distinguent respectivement comme les 3 premiers producteurs mondiaux (Mali, 1er producteur mondial), Niger (2è producteur mondial) et le Burkina Faso (3è producteur mondial).
Le gouvernement burkinabè qui a mis en œuvre un programme d’offensive agro-pastoral pour l’autosuffisance alimentaire, devrait pouvoir imaginer pour 2025, comment organiser de façon sécurisée , les collectes de noix de karité pour relancer les unités nationales de transformation du beurre de karité.
Laborpresse.net Dimanche 15 septembre 2024