Burkina Faso : Jean Emmanuel OUEDRAOGO, nouveau Premier ministre à compter du 7 décembre 2024,analyse critique

Commentaire

Après la dissolution du gouvernement le 6 décembre 2024 par décret du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, un autre décret à la date du 7 décembre 2024 a nommé un nouveau Premier ministre. Il s’agit de l’ex ministre d’Etat, porte -parole du gouvernement, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Rimtalba Jean-Emmanuel OUEDRAOGO.

Après deux années de bons et loyaux services, le Président du Faso a remercié son 1^er Premier ministre Apollinaire KYELEM de Tambela le 6 décembre 2024 consécutivement à la dissolution du gouvernement.

De manière générale, l’opinion publique souvent, à tort, considère la nomination des ministres comme une promotion et le départ du gouvernement comme une disgrâce. Une telle vision manichéenne des choses ne sied toujours pas. Un poste institutionnel ou public n’est nullement un patrimoine privé de quiconque. On y vient et repart en fonction des circonstances car, le pays regorge de suffisamment de compétences pour les différents postes publics.

Corriger les dérives

Pour le cas précis de l’ex Chef du gouvernement, bien que juriste de formation, il s’est plutôt illustré dans les paroles et actes comme un historien, un sociologue. Ainsi, ses éclairages sur les relations historiques de plusieurs pays à travers le monde, ont contribué à forger les décisions du Burkina Faso dans le choix stratégique et diversifié des partenaires du pays dans l’esprit du respect de la souveraineté du Faso. Son langage de vérité heurtait parfois certaines sensibilités. Pourtant la vérité est préférable à l’hypocrisie. Sa sortie sur les traditions et coutumes au second semestre 2024 lui a voulu un tollé. Pourtant le Premier ministre n’avait pas tort. Des garants légendaires de la tradition ont laissé la politique travestir leurs us et coutumes à tel point que le caractère trop politicien et partisan de quelques chefs coutumiers a contribué à les discréditer au sein des populations alors qu’ils sont censés être neutres, des rassembleurs. La problématique est tellement préoccupante que des propositions ont été faites plusieurs années durant de créer un statut pour la chefferie coutumière et traditionnelle au Burkina Faso. Une idée qui peine à se concrétiser.

Depuis l’institution de la journée des traditions le 15 mai, des gens se sont adonnés à des exhibitions, selfies, incantations sur les réseaux sociaux. Or, il est de notoriété publique, que les pratiques coutumières se faisaient depuis  la nuit des temps avec modération, discrétion. D’aucuns en font un moyen de chantage et d’arnaque aujourd’hui. Pas étonnant que les fétiches ne répondent pas à leur requête. Des dérives existent aussi du côté des religions avec des mentalités et prêches discriminatoires, une sorte de transformation de la religion en un fonds de commerce. Ce sont autant de dérives réelles de nos jours et des gens refusent l’autocritique.

Le Burkinabè de la Haute-Volta était courageux, travailleur, plein d’humilité et d’honneur. Actuellement, les gens sont extrêmement orgueilleux et font de l’argent le but de leur existence. C’est face à ce constat que le Professeur de droit Laurent Bado dit qu’il faut refaire le Burkinabè. La mission de refondation nationale dont s’est investi le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré , devrait s’atteler à corriger toutes ces dérives socio-culturelles pour des citoyens patriotes, dignes et ardents travailleurs pour le développement national.

La modération du Premier ministre Jean -Emmanuel    OUEDRAOGO, un atout à promouvoir

L’une des caractéristiques du précédent gouvernement dissout du Premier ministre KYELEM, c’est l’humilité. On ne sentait pas un sentiment orgueilleux dans leurs paroles et gestes à l’opposée de plusieurs gouvernements politiciens passés qui avaient érigé l’arrogance comme mode de vie. Le nouveau Premier ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo est lui-même le prototype de la pondération. Par conséquent, il devra rester vigilant pour constituer en tandem avec le Président du Faso, un gouvernement avec des personnes qui ont le sens de l’humilité et du travail bien fait. Eviter de s’entourer de copains et de personnes qui n’ont aucune motivation que de profiter du gouvernement pour des affaires et s’enrichir au lieu de travailler dans l’intérêt général. L’opinion publique de nos jours étant très sensible à ces faits, ne tardera pas à s’opposer à des choix de ministres affairistes notoires Comme dit l’adage, on ne change pas une équipe qui gagne. En dehors de deux (02) ou cinq (05) postes ministériels qui pourraient nécessiter des changements de ministres, l’équipe gouvernementale précédente reste de qualité.

Le Premier ministre KYELEM qui visiblement avec l’âge présente des signes de fatigue pourra bénéficier d’un repos mérité et son jeune successeur pourra booster davantage l’action gouvernementale pour des progrès tangibles dans le développement endogène admirablement en marche au Burkina Faso.

Jean KY

Laborpresse.net         Dimanche   08    décembre    2024

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Livret en vente sur les listes des 45 provinces , 13 régions ,différents régimes politiques du Burkina Faso

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De nombreux citoyens burkinabè ne connaissent pas avec exactitude, les noms des 45 provinces du Burkina Faso, la liste des 13 régions avec les provinces rattachées. Quant à l’Hymne national, une grande partie des textes est méconnue du grand public. Les habitants de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, éprouvent des difficultés à se retrouver dans les nouveaux découpages 2009, des secteurs et quartiers de ces villes. Le livret sur les listes des provinces et régions du Burkina Faso, constitue un répertoire d’informations sur tous ces points. Il en est de même pour les différents régimes et républiques du pays de la 1^re à la 4è république. Ce livret est utile pour élèves, étudiants, acteurs politiques et de la société civile, institutions nationales et internationales.

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Sommaire du Livret

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