Commentaire
Les délais pour l’établissement et la délivrance de documents d’état civil (actes de naissance) et d’identité (Carte Nationale d’Identité Burkinabè(CNIB), se réduisent progressivement au Burkina Faso à la satisfaction de nombreux citoyens. En 2016, il fallait patienter au moins 15 jours pour obtenir une copie d’actes de naissance dans plusieurs communes burkinabè. Il en était de même pour les délais de délivrance de CNIB dans des commissariats de police. Cependant, une évolution qualitative en termes de réduction de temps d’attente, est constatée en 2020 pour les délais d’obtention de ces documents, qui sont désormais d’une semaine. Pour la CNIB, des mesures spéciales de délivrance en 1 jour existent pour les cas d’urgence et pour VIP. Il reste à souhaiter que ces bonnes dispositions de traitements des documents d’identité avec célérité, s’appliquent aussi à l’édition des passeports burkinabè avec le projet Partenariat Public Privé(PPP) en instance, pour allier sécurité et qualité. Les Africains devraient savoir raison garder dans la polémique tapageuse sur le franc CFA et s’engager résolument dans des actions probantes d’intégration économique régionale, sous régionale au préalable, avant d’en arriver à l’union monétaire. L’atmosphère de balbutiements qui prévaut pour l’adoption d’un passeport unique dans l’espace CEDEAO, n’augure pas de la ferme détermination des Etats africains à s’unir pour de nobles causes. Beaucoup de dirigeants africains sont confinés dans des rôles de sous-préfets des métropoles colonisatrices qui les guident et les téléguident selon leurs intérêts impérialistes. Si on n’arrive pas à adopter un passeport unique pour les pays de la CEDEAO, qu’en sera-t-il de la monnaie unique ?
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 14 septembre 2020