Brève
Les praticiens de la médecine traditionnelle communément appelés herboristes, tradi-praticiens, ont souvent eu des relations difficiles, voire antagoniques avec la médecine moderne au Burkina Faso. Mais compte tenu des progrès réalisés par des herboristes burkinabè organisés en associations, ils ont réussi à mettre à la disposition des malades de nombreux médicaments à efficacité testée par laboratoires médicaux. Ainsi, des produits contre les ictères (jaunisse), le paludisme, la constipation …sont vendus dans des pharmacies par des herboristes de renom, parmi lesquels figurent aussi des médecins. Le gouvernement a alors décidé de renforcer la collaboration entre acteurs de la médecine traditionnelle et moderne, dans l’optique d’une complémentarité pour de meilleurs soins aux malades. Ainsi, il est ressorti , des statistiques faisant état de 33.000 tradi-praticiens officiellement recensés au Burkina Faso. Il est donc préférable, que les citoyens adeptes de la pharmacopée traditionnelle, prennent le soin de faire leurs consultations auprès d’herboristes reconnus et localement identifiables. Car, dans le secteur des tradipraticiens,il est souvent dénombré des brebis galeuses qui prétendent soigner tous les maux à partir d’un seul produit sous forme de poudre ou de tisane. Il s’agit surtout d’herboristes ambulants, non reconnus, qui peuvent vendre des produits dangereux pour la santé et disparaître.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net 25 Juin 2020