Le Premier gouvernement de la transition de 30 MOIS (2022-2025) au Burkina Faso.Il a tenu son 1er conseil des ministres le 18 mars 2022.

Burkina Fao : pas nécessaire de chambouler le gouvernement MPSR 2 à 3 mois de fin 2022

Commentaire

Le jeune président du Faso de 34 ans, le capitaine Ibrahim Traoré devra s’entourer de conseillers avisés dans la gestion du pouvoir d’Etat pour éviter que sa volonté de bien et vite faire , ne pose pas des conséquences juridiques regrettables.

  Le capitaine Traoré a des idées fascinantes pour la lutte contre le terrorisme. Cela inspire confiance à la population burkinabè qui a hâte que l’avalanche des attaques terroristes meurtrières s’estompe. Son expertise est beaucoup attendue sur le plan sécuritaire. Cependant, pour les questions de gouvernance d’Etat, il lui faudra s’entourer de conseillers avisés et réputés sages et non pas des agitateurs politiciens , spécialistes des marchandages pour leurs intérêts personnels,  qui ressemblent à des tonneaux vides faisant beaucoup de bruit pour rien,  via les médias et réseaux sociaux.

La constitution et la Charte de la transition ayant été suspendues suite au coup d’Etat du 30 septembre 2022, constituent des décisions transitoires , car la mesure de suspension peut être levée ultérieurement. Par contre, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) pose un problème de délicatesse à 3 mois de la fin de l’année 2022.Une période où le gouvernement doit finaliser le budget 2023 pour transmission à l’ALT en vue de son adoption.

La justification essentielle du putsch s’explique par le mauvais management de la transition par l’ex président Damiba. Donc, c’est la locomotive de l’appareil d’Etat qui posait problème et non systématiquement tous les cadres responsabilisés dans les arcanes du pouvoir. Le nerf de la guerre contre le terrorisme étant d’ordre financier , il sied , que les techniciens en charge de l’élaboration du budget 2023 soient mieux impliqués pour éviter des tâtonnements inutiles. Par conséquent, il ne serait pas judicieux de chambouler l’équipe gouvernementale précédente. Tous les postes ministériels à caractère politicien et non nécessaire peuvent être supprimés. Si certains ministres retenus font la preuve qu’ils ne sont pas là pour la cause nationale mais plutôt des marionnettes de personnalités politiques qui les ont promus, il faudrait en début 2023, les remercier pour service non rendu à la nation. Il importe également d’éviter à chaque remaniement , de faire des découpages et modifications inutiles des dénominations de départements ministériels. Cela pose des bouleversements incongrus dans les actes administratifs et juridiques.

                                   Quid du Parlement de transition ?

La dissolution de l’ALT , parlement burkinabè de transition peut être supplée par le fait que le gouvernement peut légiférer par ordonnances. Cela permet une célérité dans les prises de décision. Mais au niveau international et aux yeux des partenaires au développement, les lois parlementaires revêtent une certaine légitimité.

La rigueur pour le travail bien fait , la lutte contre les lourdeurs administratives et la corruption que le capitaine Traoré voudrait promouvoir, devront s’inscrire dans les règles républicaines , loin de l’arbitraire et des dénonciations calomnieuses pour éviter des règlements de comptes injustes et une chasse à l’homme , instrumentalisés par des larbins.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net        Mardi 04 Octobre 2022

 

 

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