Confidentiel
Les mutations des souches du coronavirus continuent de susciter des surprises.Des études sont en cours pour préciser les propriétés de la variante du coronavirus au Nigeria. Cette découverte intervient alors que le pays a été durement touché par l’épidémie en décembre 2020.
Cette variante a été observée sur deux patients, le 3 août et le 9 octobre 2020, lors d’analyses menées sur 200 échantillons par les scientifiques de l’Acegid, le centre d’excellence africain de recherche génomique et des maladies infectieuses. D’après ce centre de recherche, les deux patients présentent des mutations génétiques.Cette découverte comporte encore énormément de zones d’ombre. Seule certitude, cette nouvelle variante du coronavirus est différente de celle observée au Royaume-Uni, comme l’explique le professeur Christian Happi, le directeur de l’Acegid, à l’origine du séquençage génétique de cette variante au Nigeria : « Nous pensons que cette variante a très probablement muté au Nigeria. Elle est différente de la souche présente en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. Mais elle partage deux mutations avec la souche apparue au Royaume-Uni. Nous n’avons pas analysé d’échantillons récents, nous ignorons dont dans quelle mesure d’autres patients sont affectés par cette nouvelle souche. »Ce biologiste cité par RFI, reste prudent : pour l’heure, aucun lien n’a été établi entre ces découvertes et l’accélération des contaminations ces dernières semaines au Nigeria. Des recherches plus approfondies sont en cours pour mieux comprendre les propriétés de cette mutation et savoir si d’autres patients ont été touchés.
Laborpresse.net Samedi 09 Janvier 2021