Brèves
Une attaque terroriste frisant une razzia est survenue le dimanche 9 Juin 2019 dans la commune rurale d’Arbinda sise dans la région du nord du Burkina Faso. Bilan, 19 morts et une dizaine de blessés. Les terroristes ne cessent d’expérimenter de nouveaux modes opératoires pour endeuiller des familles. Ainsi, en plus de leurs traditionnelles stratégies d’attaques surprises nuitamment, ils en sont venus aux fusillades diurnes, ensuite aux poses de mines explosives sur des routes et des cadavres, à des prises d’otages et exécutions sommaires. Le récent cas d’Arbinda, peut être assimilé à autre nouveau mode opératoire, qui consiste à profiter d’un orage pour attaquer des habitants d’une localité. Par conséquent, les Forces de Défense et de Sécurité (F.D.S), devront rester vigilantes en cette période d’hivernage et prêtes à intervenir en cas d’alerte, même sous la pluie et des vents violents. Le conseil de défense et de sécurité tenu le 12 Juin 2019 entre la hiérarchie militaire et le Chef de l’Etat, devrait pouvoir mieux dresser le bilan des opérations de riposte à l’Est (opération Otanpuanu)et au nord(Dofu), qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes. C’est une situation, où la riposte appelle la riposte, car, chaque fois que les F.D.S burkinabè détruisent des bases terroristes, d’autres groupes se reconstituent et viennent en renfort par dizaines, sur des motos, pour se venger et montrer qu’ils existent toujours en grand nombre. A force de courage et de persistance, les forces armées burkinabè parviendront à vaincre ces terroristes, à l’instar de l’Algérie, qui était confrontée au même phénomène dans les années 1994 à 2000.La récurrence des attaques terroristes a suscité une ruée d’un millier de personnes à Ouagadougou en provenance du nord au mois de Juin 2019. Il importe d’intensifier la traque anti-terroriste pour stopper cet exode rural pour cause d’insécurité.
Village artisanal de Ouagadougou
Le gouvernement interpellé sur un statut clair
Les travailleurs du Village artisanal de Ouagadougou ont entamé un sit-in de 72h à compter du 12 Juin 2019 pour interpeller le gouvernement sur leur sort. En effet, ce centre qui est une vitrine de l’artisanat burkinabè, ne reçoit plus la subvention habituelle de l’Etat. Eu égard au contexte sécuritaire difficile qui réduit le nombre de touristes, principaux clients du centre, son activité économique s’amenuise, exposant ainsi le personnel à la précarité d’emploi. A travers le mouvement d’humeur du sit-in, les travailleurs du Village artisanal interpellent le gouvernement sur leur situation, pour savoir le statut réel qui leur est conféré. Ils ne savent plus, depuis près de deux décennies, si le centre relève de l’Etat ou si c’est un statut privé. Les sociaux-démocrates du pouvoir burkinabè, sont donc interpellés, si réellement il en existe, pour ne pas laisser les travailleurs du Village artisanal grossir le nombre des cas sociaux au Burkina Faso.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 13 Juin 2019