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Commentaire
Le modèle judiciaire du Burkina Faso , fondamentalement d’inspiration française, fait l’objet de nombreuses critiques et remises en cause. Le Chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, garant de l’indépendance de la magistrature, envisage un changement du modèle de justice.
Lors de la rencontre le 11 juillet 2024 au Palais des sports de Ouaga 2000 avec les représentants des différentes composantes de la couche sociale burkinabè venus des 13 régions du pays, le président du Faso a tenu un langage de vérité sur les actions de refondation en cours pour davantage d’intégrité et de patriotisme des citoyens. Pour de nombreux citoyens burkinabè, les multiples avantages accordés au 3è pouvoir (le judiciaire) en 2015 par la transition d’alors et consolidés par la suite sous le régime du président Kaboré, frisaient un pouvoir exceptionnel octroyé à la justice qui avait tendance d’en faire un pouvoir au dessus de tout.
Le régime de la transition, sous la conduite du capitaine Ibrahim Traoré a entrepris des réformes pour réduire des avantages pécuniaires disproportionnés accordés à certains travailleurs de l’administration publique. Des retenues ont été opérées sur des indemnités au profit du Fonds de Soutien Patriotique (FSP).
Très mécontent de certains agissements et mentalités de quelques agents de la justice, le chef de l’Etat avait fustigé en 2023 le fait que des magistrats se croient tout permis et qu’à la moindre critique à leur encontre , ils brandissent l’argument d’outrage à magistrat.
Au sujet de la justice, rapporte la Direction de la communication de la Présidence du Faso, lors de la rencontre avec les émissaires de la nation venus des 13 régions, le Chef de l’Etat a déploré l’attitude de certains acteurs qui ont fait le choix de rester en marge des réformes engagées. Aussi, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré : « L’injustice est un fléau qui détruit notre pays. Tout Burkinabè a besoin de dignité. Nous allons changer le modèle de justice ».
Il reste à voir le modèle spécifique qui sera apporté au pouvoir judiciaire du Burkina Faso.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Lundi 15 juillet 2024
