Lors d’un point de presse avec son homologue équato-guinéen, Alassane Ouattara s’est prononcé pour la première fois sur la dite « affaire Guillaume Soro ». Il assure que la loi sera appliquée.
Le président Alassane Ouattara a mis en garde samedi 28 décembre 2019 contre toute tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, allusion à l’affaire Guillaume Soro et avertissement à tous les candidats à la présidentielle de 2020.
« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, a déclaré le président ivoirien. Le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas. Et les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la commission électorale indépendante. Et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi. Aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institution, le président de la République que tous les autres. »
« Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions, a-t-il encore souligné. Les députés ne sont pas au-dessus de la loi. Ils ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi. »
Guillaume Soro est accusé par la justice d’avoir fomenté « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir, ce qu’il nie. Il a tenté de revenir en Côte d’Ivoire lundi, après six mois à l’étranger, mais son avion a fait demi-tour vers l’Europe, où il se trouve actuellement.
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Guillaume Soro se défend de chercher à déstabiliser la Côte d’Ivoire. Il réfute les accusations dont il fait l’objet. « C’est ridicule. Je suis en France depuis six mois et jusqu’alors aucun mandat n’avait été émis contre moi. Et subitement, alors que je suis dans le ciel pour arriver à Abidjan, il tombe ! », accusant ainsi le président Alassane Ouattara « d’instrumentaliser la justice pour écarter un candidat sérieux à l’élection présidentielle ».
Source:rfi.fr
05 Janvier 2020