Confidentiel
La crise sécuritaire due aux attaques terroristes au Burkina Faso , a suscité en 3 ans un flux considérable de personnes déplacées internes (PDI) dans plusieurs centres urbains. Une situation qui incite le ministère de l’urbanisme et de l’habitat à revoir une nouvelle stratégie de développement urbain pour prendre en compte la nouvelle donne qui a bouleversé les statistiques.
Le taux d’urbanisation du Burkina Faso, rapporte la Direction de la communication du ministère de l’urbanisme, a augmenté de 8,7% en seulement trois (03) années, passant de 26,1% en 2019 à 34,8% en 2022, alors que de 2006 à 2019 soit quatorze (14) ans, il n’a augmenté que de 3,6% passant de 22,5% à 26,1%.
Aussi, les démographies actuelles ont chamboulé l’ordre hiérarchique urbain établi. Le Sahel, le Centre-Nord, le Nord, l’Est et la Boucle du Mouhoun sont les régions qui accueillent les plus gros effectifs de personnes déplacées internes.
Face à cette situation, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, sur orientation du gouvernement, a lancé le processus d’élaboration d’une Stratégie nationale de reconfiguration urbaine (SNRU) et son plan d’action triennal.
La question a fait l’objet d’un atelier technique ouvert le lundi 2 septembre 2024 et qui a réuni, en plus des acteurs du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, des représentants d’autres départements ministériels concernés.
Président la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du département en charge de l’urbanisme, Maxime TIENDREBEOGO a indiqué que cette stratégie devra apporter « des solutions durables à même de développer des noyaux urbains résilients, véritables remparts contre les attaques terroristes ».
La démographie galopante dans les villes hôtes des PDI ,entraine des difficultés de logements dans ces localités.
Laborpresse.net Jeudi 12 septembre 2024