Commentaire
Dans la ville de Ouagadougou, des délinquants ont des horaires de prédilection pour mener des vols et attaques à mains armées. Ces horaires vont de 20 h à minuit.
Le Commissariat de Police de l’Arrondissement 04 (EX Nongre-Massom) de la ville de Ouagadougou vient de démanteler en mars 2024 trois (03) réseaux de malfaiteurs. Ces individus, dont l’âge est compris entre 15 et 35 ans s’adonnaient, en bande organisée, à des cambriolages et des vols à main armée à l’intérieur de la capitale burkinabè, notamment dans les quartiers Somgandé, Toudbwéogo, Nioko II, Tanghin, Polesgo et Toukin.
Le premier groupe des malfrats
Relativement à leurs modes opératoires, rapporte la police, le premier groupe s’était spécialisé dans le cambriolage des lieux de commerce. Ses membres prenaient le soin de tout planifier avant leurs opérations, notamment le repérage des domiciles ou lieux de commerce à cambrioler et les endroits propices (espaces verts, abords de certaines voies non éclairées, etc.) et la détermination du lieu de ralliement pour le début des opérations. Au moment venu, généralement entre 22h et minuit, précise la police, à l’aide de couteaux, ils tenaient en respect leurs victimes, les dépouillaient de tous leurs biens et n’hésitaient pas à poignarder toute personne qui résistait. Le butin obtenu après chaque opération était partagé systématiquement.
Le 2è groupe des malfrats
Les membres du second groupe, eux, s’adonnaient aux vols à main armée dans les lieux de commerce et dans les domiciles, parfois même dans la journée. Ils évoluaient en binôme en sillonnant les artères de la ville révèle la police. Armés d’un pistolet automatique de calibre 9mm, ils immobilisaient leurs victimes, les dépossédaient de leurs engins ou téléphones portables et n’hésitaient pas à abattre leurs victimes qui tentaient de résister ou de se défendre.
Le 3è groupe des malfrats
Quant au troisième groupe, déclare la police, ses membres s’adonnaient à plusieurs activités illicites telles que les vols avec effraction dans les domiciles. Suivant un mode opératoire identique aux deux autres groupes, les membres de ce réseau peaufinaient leur plan et, entre 20h et 21h, passaient à l’action. Ils s’introduisaient dans les domiciles, dépossédaient leurs victimes de leurs biens et disparaissaient dans la nature. L’argent était reparti entre eux et le matériel automatiquement écoulé dans les jours qui suivaient. Le chef de ce gang s’adonnait également à la vente de produits prohibés tel que le Tramadol.
Il ressort que ces trois gangs ont fait plusieurs victimes dans la période de Janvier à Février 2024.
Grâce à la collaboration des populations, les enquêteurs ont, au moment de l’arrestation de ces malfaiteurs, réussi à saisir plusieurs objets entre leurs mains parmi lesquels un (01) pistolet automatique, des munitions, des motos, des ordinateurs et téléphones portables et un important lot de produits prohibés, notamment du Tramadol Hydrochloride, du Tapendadol et du Tafrodol, affirme la police.
Décidément, les délinquants ont de la peine à se départir de leurs actes criminels malgré les démantèlements récurrents opérés par les forces de sécurité. L’impact des stupéfaits a réellement des incidences négatives sur cette situation de délinquance urbaine.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Vendredi 29 mars 2024