Les fraudeurs n’ont déclaré que 2 kg d’or sur les 77 et cela s’apparente à un délit. Encore qu’ils devaient payer entre 3 à 5 % de la valeur de l’or comme royalties.Un fait découvert au Burkina en 2015.(photo d'archives)

Burkina Faso : suspension de l’autorisation d’exportation de l’or à compter du 20 février 2024

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A compter du 20 février 2024, il est suspendu au Burkina Faso, l’autorisation d’exportation de l’or et des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée. Une décision du gouvernement de transition.

La décision de suspension de l’autorisation d’exportation de l’or et des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée, émane du ministre de l’énergie, des mines et des carrières Yacouba Zabré GOUBA, à travers un communiqué daté du 20 février 2024. Il ressort, que cette suspension fait suite au besoin d’assainissement du secteur et traduit la volonté du gouvernement de mieux organiser la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses.

Durant cette période de suspension, les acteurs miniers disposant de quantités à exporter, sont tenus, précise le gouvernement, de prendre attache avec la Société nationale des substances (SONASP) qui se chargera de les payer. Le ministre des mines dit savoir compter sur la collaboration et le civisme des acteurs miniers pour l’exécution parfaite des termes du communiqué.

Le compteur d’achat de l’or et autres produits miniers mis en place par le régime de la transition, vise une meilleure exploitation de l’or au profit des acteurs et de l’économie nationale. Il s’agit d’une initiative de développement endogène pour contrer le pillage des ressources minières par des impérialistes occidentaux , qui en ont fait leur vache à lait des années durant, au détriment de l’économie des pays africains détenteurs de ces riches ressources naturelles.

Les acteurs miniers du Burkina Faso, dans le contexte sécuritaire préoccupant, doivent mesurer l’importance de leur responsabilité dans la commercialisation de ces matières précieuses et éviter de les vendre à n’importe qui. Cela évitera d’alimenter le fonds de commerce des groupes armés terroristes. Avec la mise en place de la SONASP, si des acteurs miniers continuent de vendre l’or dans des circuits informels parallèles et que par la suite, il s’avère que leurs ventes profitent aux terroristes, leur part de responsabilité sera grande et à situer.

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net        Vendredi    23 Février 2024



 

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