Commentaire
Le gouvernement du Burkina Faso veut endiguer les risques de disparition des semences et gènes locales. Pour ce faire, des banques de semences sont construites dans des localités au profit des agriculteurs comme c’est le cas pour la zone de Siniena dans la province de la Comoé, région des Cascades.
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, à travers le projet Portefeuilles Variétaux pour la Résilience des Communautés du Sahel (PV-RCS), a mis à la disposition des populations des Cascades une banque communautaire de semences et de gènes locales. L’inauguration du bâtiment a eu lieu le lundi 26 juin 2023 à Siniéna, localité située dans la province de la Comoé.
Face aux risques de disparition des semences et gènes locales, le ministère en charge de la Recherche et de l’Innovation a pris l’initiative de mettre en place un mécanisme de sauvegarde en vue de pérenniser les productions agricoles au Burkina Faso. Avec le soutien de la FAO, le projet Portefeuilles Variétaux pour la Résilience des Communautés du Sahel (PV-RCS) construit deux banques communautaires de semences et gènes locales au profit des populations de Siniéna, dans la région des Cascades et de Ilela dans le Centre nord.
A travers cette banque communautaire de semences et de gènes locales, le projet Portefeuilles Variétaux pour la Résilience des Communautés du Sahel (PV-RCS) entend assurer les droits des agriculteurs de la région qui auraient enregistré leurs semences dans cette banque à travers la mise en œuvre de règles d’accès et de partage des avantages découlant de l’utilisation de ces ressources, selon le coordonnateur du projet Soungalo SOULAMA.
Il a aussi souligné , précise le service d’information du gouvernement (SIG) que l’initiative offre un cadre qui facilitera le transfert de ressources phytogénétiques entre agriculteurs et chercheurs du Burkina Faso ou d’autres pays du monde.
Ce sont une centaine de variétés locales de semences de sorgho, de mil et de niébé, sélectionnées de façon participative et adaptées au contexte agro-climatique qui ont été retenues dans le cadre du projet.
Compte tenu des caprices pluviométriques avec des pluies déficitaires dans plusieurs zones du Burkina Faso, il s’avère judicieux pour les équipes des banques de céréales, de ne pas privilégier des semences à long cycle de maturation , ce qui est une des particularités des semences locales traditionnelles. La vulgarisation des semences à court cycle offre des chances de bonnes récoltes avec sur 2 mois de pluviométrie et non 3.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Vendredi 07 Juillet 2023