Billet
Au nom du parallélisme des formes, on pourrait appliquer le jargon de la fraternité Ghana/Burkina : same fight au Mali et Burkina.Cette expression en vogue sous les pouvoirs des révolutionnaires Thomas Sankara et Jerry John Rawlings, semble trouver un répondant d’actualité lié aux bonnes relations anti-impérialistes des régimes de transition au Mali et au Burkina Faso.
Il ne sert à rien de tailler des branches d’un arbre épineux toxique et laisser les racines. Il faut le déraciner pour parer au pire. Le régime malien de transition sous le président Assimi Goita qui a eu le courage et la perspicacité de faire quitter les soldats français du territoire malien, a été cohérent dans sa logique en demandant le retrait sans délai de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).Le Burkina Faso, par la voix de son ministre de la communication porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, dit avoir pris acte de cette demande de retrait sans délai de la MINUSMA du Mali. Le gouvernement burkinabè salue cette décision qu’il qualifie de courageuse ,formulée par les autorités maliennes de transition devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour sa 9350è session, le 16 juin 2023 à New-York.
Pour sa part, le Burkina Faso demande au secrétaire général de l’ONU de bien vouloir prendre les dispositions utiles pour le retrait des troupes burkinabè engagées au Mali dans le cadre de la MINUSMA.
L’opinion publique africaine ne se laisse plus duper. Elle s’est rendue à l’évidence de la conspiration internationale des pays occidentaux impérialistes pour s’accaparer des ressources naturelles (or et autres).C’est parce que la France faisait trop la grande gueule en Afrique qu’elle est massivement décriée. Par contre, d’autres pays occidentaux passent par des subtilités pour jouer aux anges et masquer leur nature de loup impérialiste .Chasser l’armée française du Mali et laisser ses pays alliés dans la MINUSMA, c’est accroitre les risques des espionnages et sabotages diaboliques des impérialistes. Par conséquent, c’en est bien fait pour la gueule des néo-colonisateurs de tout acabit. Le Burkina Faso et la Mali doivent continuer de se débarrasser de tous ceux qui tirent profit du terrorisme pour pouvoir progresser dans la lutte contre le terrorisme.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Vendredi 23 Juin 2023