Commentaire
La polémique qui a été suscitée courant le premier trimestre 2023 à Ouagadougou en particulier et au Burkina Faso en général sur une avalanche de renchérissement des prix de certains produits pharmaceutiques , avait conduit à un bras de fer avec l’auto-défense du syndicat des pharmaciens. Il a fallu l’intervention du gouvernement pour demander un temps de répit dans l’optique d’une solution.
In fine, le gouvernement en conseil des ministres du 17 Mai 2023, semble avoir trouvé la parade. En effet le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’inscription des médicaments pharmaceutiques de spécialités et de copies de spécialités sur la liste des biens et services soumis à la règlementation des prix. L’adoption de ce rapport permet d’encadrer la fixation des prix des médicaments pharmaceutiques de spécialités et de copies de spécialités en vue de favoriser l’accès aux produits de santé par les populations, conformément aux dispositions des articles 5 et 6 de la loi n°16-2017/AN du 27 avril 2017 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso. Par conséquent, peu importera l’origine d’importation des médicaments auprès des firmes pharmaceutiques et des coûts inhérents. Il s’agira d’appliquer les prix règlementaires au Burkina Faso. Les pharmaciens devraient pouvoir s’organiser de sorte à obtenir des tarifs réduits auprès de leurs fournisseurs au regard du volume des commandes afin de pouvoir dégager des marges bénéficiaires justes sans taxer exagérément les consommateurs.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Mercredi 24 mai 2023