De présumés cybers escrocs arrêtés en mai 2023 à Ouagadougou par la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) Ils étaient spécialisés entre autres, dans l’usurpation d’identité, le faux et usage de faux et de multiples cas d’escroquerie aux moyens de communications électroniques. Des candidats aux concours directs 2022 de la Fonction publique ont été victimes de ces cyber escrocs .

Burkina Faso : des cybers escrocs prétendant obtenir des postes à des concours  2022 de la Fonction publique pour des candidats arrêtés à Ouagadougou en Mai 2023

Commentaire

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) vient de mettre un terme aux activités d’un groupe de présumés cybers escrocs. Ils étaient spécialisés entre autres, dans l’usurpation d’identité, le faux et usage de faux et de multiples cas d’escroquerie aux moyens de communications électroniques. Des candidats aux concours directs 2022 de la Fonction publique ont été victimes de ces cyber escrocs .

Il ressort, que c’est à la suite de plusieurs plaintes et dénonciations que la division des enquêtes de la BCLCC a ouvert une enquête qui a permis l’interpellation dudit groupe composé de B. O et B.A, dont un est un repris de justice. Ces derniers se faisaient passer pour des agents de la fonction publique afin d’escroquer les candidats en attente des résultats des concours directs de la fonction publique session 2022.

Le mode opératoire du groupe , précise la BCLCC ,consistait à identifier ses victimes en simulant des dépôts d’argent sur une série de numéros aléatoirement sélectionnée. Passer cette étape, les différents détenteurs des numéros sont contactés tour à tour en vue de vérifier si l’un d’eux ou de leur proche aurait pris part aux concours de la fonction publique session 2022 pour des vérifications d’usage. Après avoir confirmé l’identité du candidat, les cybers escrocs, prétextent être en train d’établir la liste définitive d’admissibilité et lui propose d’insérer son nom moyennant un paiement mobile money. Les montants proposés vont de 100 000 à 500 000 FCFA, payables directement sur les comptes mobiles money de leurs soi-disant collègues qui se trouvent être leurs complices. Une fois les montants reçus, les sommes d’argent sont transférés vers d’autres numéros afin de procéder aux retraits puis tout contact avec la victime est définitivement rompu. Selon la brigade,  le groupe utilisait des CNIB égarées ou de leurs victimes pour acquérir des cartes SIM en vue de dissimuler leur identité.

Interpellés, puis conduits dans les locaux de la BCLCC, B.O et B.A ont reconnu les faits au cours de leurs auditions et déclaré avoir escroqué de l’argent à une quinzaine de personnes. Le préjudice causé est estimé à plus de trois (03) millions de  FCFA.

Au terme de l’enquête, le groupe a été conduit devant le Procureur du Faso du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée afin qu’ils répondent des  faits qui leur sont reprochés.

Cette situation de corruption pose la problématique du lien de  dualité entre corrupteurs et corrompus. Les concours de la Fonction publique sont destinés à pouvoir  les services publics de travailleurs qualifiés par mérite. Les postes ne sont nullement mis en vente. Par conséquent, tous les plaignants victimes d’escroqueries des marchands d’illusion doivent également être sanctionnés au même titre que les corrupteurs. Ce sont des candidats corrompus à combattre.

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net       Lundi   15 Mai 2023

 

 

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